Chanvre thérapeutique

Après les producteurs et les agriculteurs, plusieurs médecins et naturopathes sont à leur tour dans le colimateur de la justice valaisanne pour avoir notamment prescrit des produits dérivés du chanvre sur ordonnance. Alexandre Bochatay. Valais Région

Affaire Valchanvre: plus de 60 jours de grève de la faim ...pour Bernard Rappaz.... 12 Janvier 2002

conférence de presse

mercredi 19 déc. matin à Martigny

une séance de presse a permis de

faire le point sur les problèmes du cannabis et ses utilisations médicales.

14.02.2002 Nouvelliste

Des vertus relaxantes

Alors que Bernard Rappaz est toujours au secret, son amie Sabine Lord-Zysset a vanté, hier à Martigny, l'utilisation du chanvre à des fins thérapeutiques.

Sabine Lord-Zysset, amie de Bernard Rappaz, a rappelé hier les principales étapes de l'histoire de Valchanvre. nf

Le chanvre utilisé à des fins médicales recèle des vertus calmantes et relaxantes. Il y a là un potentiel à exploiter", explique Sabine Lord-Zysset. La compagne de Bernard Rappaz et partenaire à la tête de la coopérative Valchanvre s'était munie de son bâton de pèlerin hier à Martigny pour vanter les bienfaits de la consommation du produit à usage thérapeutique, un produit qui, souvent, "constitue le dernier recours pour des personnes souffrant de graves maladies, comme le cancer, la séropositivité ou la sclérose en plaques".

Sabine Lord-Zysset, qui confirme que Bernard Rappaz est toujours au secret, qu'il poursuit la grève de la faim entamée à la mi-novembre et que tout droit de visite lui est systématiquement refusé, a rappelé hier les principales étapes de l'histoire de Valchanvre, depuis la production de la première bouteille d'huile de graine de chanvre en 1995 à la saisie de l'intégralité de la récolte de la coopérative en novembre dernier en passant par "la pénible expérience" de la commercialisation des coussins à usage thérapeutique qui a valu à Bernard Rappaz une peine ferme "qu'il s'apprêtait d'ailleurs à purger."

Sabine Lord-Zysset a encore évoqué, à partir de 1998, l'ouverture du débat sur les stupéfiants liée à la votation populaire Droleg. "Depuis cette année-là, nous avons perçu un intérêt plus soutenu de la part du public.

Par la suite, nous avons eu des contacts avec des gens qui souffraient de graves maladies, qui nous lançaient de véritables SOS. Nous n'avons pas bougé jusqu'à l'année dernière où, pour la première fois, un patient a frappé à notre porte, muni d'une ordonnance délivrée par un médecin.

Nous avons enfin pu répondre à son appel au secours", raconte la compagne de Rappaz. Selon elle, à ce jour, "les médecins qui ont délivré des ordonnances n'ont été ni inquiétés ni même interrogés."

"Lamentable"

Fondateur du Salon de médecine naturelle Mednat à Lausanne, le Montreusien Francis Paroz a abondé hier dans le sens des propos de Sabine Lord-Zysset, insistant sur l'efficacité démontrée de l'utilisation du chanvre à des fins thérapeutiques et citant en exemple la politique d'ouverture prônée par 35 Etats américains. Pour Francis Paroz, "l'attentisme suisse en la matière est scandaleux. C'est lamentable de ne pas pouvoir cultiver le chanvre en Suisse et de l'importer de l'étranger".

Charles Méroz

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Nouvelles de Bernard

Visite à la prison ce lundi 31 décembre à 14h30, avec un agent de la brigade des stupéfiants et une chaise roulante. Deux conditions sine qua non pour pouvoir voir Bernard. (Jeudi la visite a dû être annulée, car il avait de la peine à se déplacer et je n'avais pas de chaise roulante...).

C'est au parloir, avec notre fils de 7 mois, à travers une vitre blindée, que j'ai vu Bernard. Au 48e jour de grève de la faim, il m'est apparu très pâle et très amaigri. Il m'a dit ressentir des douleurs au thorax et dans les os. Mais il est moralement, mentalement déterminé à continuer sa grève de la faim pour défendre la cause du chanvre. Il entend aussi, par ce moyen, protester contre la manière dont l'instruction est menée et présentée, portant large préjudice à la société Valchanvre et à lui-même.

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Les demandes de transfert à l'hôpital carcéral ont à ce jour toutes été refusées.

Aucun recours pour sa mise en liberté (fin de détention préventive) n'a encore abouti.

Bernard n'a plus été interrogé depuis le 19 décembre.

Sabine Lord-Zysset

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N F < 14.02.2002

Francis Parraud, fondateur de MedNat, le salon des médecines douces, a fait un vibrant plaidoyer pour rappeler les effets bénéfiques de la plante, rayée en 1995 de la pharmacopée suisse: des études démontrent l'efficacité de la THC, le principe actif du chanvre, dans les cas de crampe, de glaucome, de sclérose en plaques ou de cancer (voir Le Nouvelliste du 24 novembre). Les deux employés encore en poste à Valchanvre ont évoqué les difficultés de l'entreprise (personnel non payé en demande de chômage technique, confisquation du matériel informatique avec toutes les données de la comptabilité, paiement bloqué des agriculteurs). En substance, les intervenants ont terminé par un appel au dialogue avec les autorités. La manifestation devrait être reconduite chaque samedi jusqu'à la libération de MM. Rappaz et Rey. Tout laisse penser que le mouvement pourrait s'amplifier dans les semaines à venir.

Véronique Ribordy

14.02.2002 ">14.02.2002

Mobilisés pour soutenir Bernard Rappaz et Claude Rey, une centaine de manifestants ont plaidé pour une dépénalisation du cannabis.

Cannabis sur la Planta

Francis Parraud, fondateur du salon des médecines douces, a rappelé les nombreuses vertus médicales du cannabis. nf

"Envoyez une carte postale à Bernard!" Reggae, tisane de cannabis et vin au chanvre, samedi sur la Planta.

La manifestation de soutien à Bernard Rappaz et Claude Rey a attiré une centaine de personnes, arborant la célèbre plante en colliers. De nombreux amis de Bernard Rappaz et du cannabis, fumeurs, négociants, producteurs et agriculteurs, étaient venus de toute la Suisse. La manifestation a eu lieu comme prévu, de 14 heures à 15 h 30, réponse obéissante à une police discrètement présente.

Les organisateurs, la coordination suisse du chanvre, ont demandé la libération de Bernard Rappaz et de Claude Rey. Ils ont soulevé également le problème du flou juridique qui entoure consommation et production de chanvre et ont demandé la dépénalisation du cannabis.

08.01.2002

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Conference de presse du 4 fév. 02 à Saxon

Prise de position de Bernard Rappaz, pionnier du chanvre

Bernard Rappaz a passé en revue ses jour de prison et de grève de la faim. La criminalisation du chanvre et des personnes qui y travaillent avec n’est plus acceptable dans un pays ou le parlement est en train de dépénaliser le secteur.

La police s’est livrée à un tour de force d’intoxication des médias en leur jetant des chiffres fantaisiste par communiqué de presse. Seulement une part de chanvre pourrait convenir à une usage récréatif, le gros n’étant pas apte à ça.

Les reproches qui lui sont adressés sont : vente interdite de chanvre thérapeutique et vente illicite de chanvre récréatif sur le marché gris des cantons Berne, Zurich, Bâle et Tessin. Tout ça est surprenant vue que pendant plus de 5 années personne ne lui avait rien reproché (et tous savaient tout).

En tous cas, Rappaz a annoncé vouloir déposer une demande en grâce au Grand Conseil du Valais pour sa peine de prison à 16 mois fermes issues de la condamnation pour l’affaires des coussins de chanvre de 1996.

Prise de position de François Reusser, Président de la CSC

Le président de la CSC a voulu souligner la passion politique de Bernard Rappaz, qui depuis des années s’engage pour une libération du chanvre en Suisse. Si on considère ses récentes mésaventures judiciaires, il faudra retenir le fait que à la connaissance de la CSC, les directives du code d’honneur de cette association de catégorie ont été strictement observées. Parmi ces directives, on rappellera l’interdiction de vendre du chanvre psychotrope aux mineurs et l’interdiction d’exporter ces produits. Reusser a par ailleurs relativisé les chiffres donnés par la police en faisant une comparaison avec les gains de grandes sociétés qui vendent de l’alcool ou du tabac. Ces dernières ont des chiffres d’affaire, des gains et des dommages collatéraux incomparablement plus importants que Valchanvre ainsi que tout le secteur du chanvre suisse.

Le point de vue de la CSC est que toute l’affaire Rappaz a bien plus d’implications politiques que juridiques, surtout sur le plan cantonal

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