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................................Recherches
sur les effets thérapeutiques du Cannabis. |
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mardi 29 février 2000
Le cannabis peut guérir le cerveau
La
substance active que l'on trouve dans la marijuana et
ses dérivés, le THC, est capable d'éliminer complètement
les gliomes, des tumeurs malignes du
cerveau normalement incurables. L'expérience, menée
sur des rats, ne permet pas d'affirmer avec certitude
que ce genre de traitement serait aussi efficace chez
l'homme. Mais pour l'équipe espagnole qui a effectué
ces travaux, cette nouvelle approche thérapeutique offre
de l'espoir.
L'expérience
a été menée sur 60 rats auxquels on a inoculé des cellules
cancéreuses. Les 15 premiers, qui n'ont reçu aucun traitement,
sont morts de 12 à 18 jours plus tard. Le second groupe,
de 45 rongeurs, a reçu des injections de THC (tetrahydrocannabinol)
directement dans le cerveau. La plupart des individus
ont survécu plus longtemps que le groupe-témoin. Huit
d'entre eux ont complètement guéri, la tumeur ayant
disparu. (Cybersciences)
Sciences :
Le THC détruit les tumeurs cérébrales
en recherche animale
Le Delta-9-tétrahydrocannabinol (THC),
le principal principe actif du cannabis ainsi qu'un
cannabinoïde synthétique ont induit une régression remarquable
d'un type de tumeur cérébrale généralement fatal lors
d'essais sur des rats de laboratoire, ont indiqué des
chercheurs espagnols dans le journal Nature Medicine
du 28 février. Les gliomes malins, un cancer d'extension
rapide pour lequel il n'existe pas de traitement efficace
actuellement, ont été induits chez 45 rats. Un tiers
a été traité avec du THC et un autre tiers avec le WIN-55.212-2,
un agoniste des récepteurs aux cannabinoïdes, alors
que le dernier tiers n'a pas été traité. Après 18 jours,
les rats non traités sont morts. Mais les deux cannabinoïdes
ont eu un effet remarquable en détruisant les tumeurs
chez un tiers des rats traités pendant sept jours et
en prolongeant la vie de l'autre tiers jusqu'à six semaines.
12 jours après l'injection de cellules tumorales, le
THC ou le WIN-55.212-2 ont été injectés de façon continue
directement sur le site d'inoculation de la tumeur pendant
7 jours. L'administration du THC a été inefficace sur
3 animaux et a augmenté de 19 à 35 jours la survie de
9 rats. La tumeur a été complètement détruite chez 3
des animaux traités. De plus, le cannabinoïde synthétique
a été inefficace chez 6 rats, a augmenté de 19 à 43
jours la survie de 4 rats et a complètement détruit
la tumeur chez 5 animaux. L'équipe dirigée par le Dr
Manuel Guzman de l'Université Complutense, à Madrid,
a déclaré : "Ces résultats peuvent fournir la base
pour une nouvelle approche thérapeutique du traitement
des gliomes malins." Il a indiqué que durant l'expérience
de faibles doses de THC ont été utilisées et à un stade
avancé, quand les rats non traités commençaient déjà
à mourir. Il estime que le THC pourrait être plus efficace
s'il était administré plus tôt. Mais les traitements
anticancéreux qui sont efficaces chez l'animal peuvent
être trop toxiques ou inefficaces chez l'homme On pense
que les cannabinoïdes tuent la tumeur en induisant la
mort programmée de la cellule, ou apoptose, via un mécanisme
de signal intracellulaire. Des expériences menées avec
deux sous-clones de cellules de gliome de culture ont
démontré que les cannabinoïdes signalent l'apoptose
par un chemin impliquant les récepteurs aux cannabinoïdes,
l'accumulation soutenue de lipides (céramides) et l'activation
de Raf-1/ERK (une kinase régulée par un signal extracellulaire),
induisant une cascade de réactions qui mène à la mort
de la cellule. Dans un commentaire à Nature Medicine,
le Dr Daniele Piomelli, de l'Université de Californie
à Irvine, a déclaré que ces découvertes pourraient avoir
des implications importantes. Ce serait la première
étude convaincante qui démontre qu'un traitement à base
de marijuana peut combattre le cancer. Si la drogue
est également efficace chez l'homme, Piomelli indique
"alors ce sera une découverte de grande importance."
Mais il faudra beaucoup d'essais chez l'animal et chez
l'homme pour prouver son efficacité. La marijuana fumée
ne serait pas efficace. (Sources: Galve-Roperph I, Sanchez
C, Cortesz ML, Gomez del Pulgar T, Izquierdo M, Guzman
M: Antitumoral action of cannabinoids: involvement of
sustained ceramide accumulation and ERK activation.
Nature Medicine 6, 313-319 (2000); Piomelli D: Nature
Medicine 6, 255-256, (2000); UPI du 28 février 2000;
AP du 29 février 2000; Reuters of du 29 février 2000;
PA News du 29 février 2000, communication personnelle
de Manual Guzman) 
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Les cannabinoïdes réduisent les tremblements de la
sclérose en plaques chez le modèle animal
Dans le journal Nature du 1er mars, des scientifiques
ont indiqué qu'ils avaient pour la première fois démontré
scientifiquement le lien entre le cannabis et la suppression
des symptômes de la sclérose en plaques (SEP). L'étude
chez des souris souffrant de encéphalomyélite allergique
chronique (CREAE) - un modèle animal pour la SEP - a
montré que les cannabinoïdes amélioraient les symptômes
du CREAE. L'étude de la SEP chez la souris "est
la première à montrer de façon tout à fait objective
que les composés synthétiques, qui stimulent le récepteur
auquel se lie le cannabis (marijuana), peuvent soulager
la spasticité et les tremblements de la SEP. C'est une
analyse raisonnée de ce pour quoi les patients peuvent
percevoir le bénéfice de l'utilisation du cannabis et
qui encourage l'établissement d'un essai clinique pour
évaluer les bénéfices du cannabis médical dans la SEP"
a déclaré Lorna Layward, responsable de recherche de
la Multiple Sclerosis Society de Grande-Bretagne et
d'Irlande du Nord. Dans l'étude, dirigée par David Baker
de l'University College in London, les chercheurs ont
injecté du THC, d'autres agonistes et antagonistes des
récepteurs aux cannabinoïdes chez des souris souffrant
de CREAE. Layward a indiqué que c'est maintenant aux
laboratoires pharmaceutiques de développer des substances
qui miment l'action du cannabis tout en évitant les
effets secondaires que connaissent les fumeurs de cannabis.
Les scientifiques ont indiqué que la recherche est en
phase préliminaire ; on ne sait pas si des résultats
similaires pourront être obtenus dans des études à grande
échelle chez l'homme. (Sources : UPI du 2 mars 200
0, Reuters du 2 mars 2000; PA News du 2 mars 2000)

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crise cardiaque
Fumer de la marijuana augmente de façon importante
le risque de crise cardiaque chez les usagers d'âge
moyen et âgés au cours de la première heure qui suit
l'utilisation, ont indiqué des chercheurs le 2 mars.
Ils ont indiqué ne pas être sûrs si c'est la marijuana
elle-même ou d'autres substances contenues dans la fumée,
comme le monoxyde de carbone, qui en sont responsables.
L'étude du Dr Murray Mittleman, professeur à l'école
de Médecine de Harvard et directeur d'épidémiologie
cardiovasculaire au Beth Israel-Deaconess Medical Centre,
et de ses collègues a été présentée lors d'une conférence
de l'American Heart Association (AHA) à San Diego. Le
risque de crise cardiaque était 4,8 fois plus élevé
au cours de la première heure qui suit l'utilisation
de la marijuana qu'il ne l'était durant les périodes
de non-utilisation. Au cours de la deuxième heure, le
risque relatif est passé à 1,7. "Ces effets peuvent
faire prendre un risque important, particulièrement
chez les personnes qui ont une maladie coronarienne
non diagnostiquée," a déclaré Mittleman. L'équipe
de recherche du Dr Mittleman a recueilli des informations
provenant de 3.882 personnes ayant eu une crise cardiaque.
Dans ce groupe, 124 personnes ont été identifiées comme
étant des usagers de marijuana, parmi celles-ci 37 personnes
ont déclaré en avoir fumé dans les 24 heures précédant
leur crise cardiaque et 9 personnes ont indiqué en avoir
fumé dans l'heure précédent leurs premiers symptômes.
L'augmentation du risque n'est pas aussi importante
que ce qui se produit avec les autres drogues - comme
le risque de crise cardiaque multiplié par 25 avec la
cocaïne - et pourrait même ne pas être aussi dangereux
que le jogging pour une personne sédentaire. Mais, déclare
Mittleman "Le risque existe. Il est réel."
D'autres études ont montré que les fumeurs de marijuana
plus jeunes ne sont pas plus exposés aux crises cardiaques.
(Sources: Reuters du 2 mars 2000, UPI du 2 mars 2000,
AP du 2 mars 2000)

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Brèves ***USA: Un groupe de travail de la Commission
d'Assurance Qualité Médicale de l'état de Washington
envisage de légaliser l'usage de la marijuana médicale
pour les personnes souffrant de certains symptômes invalidants.
Le Dr Rob Killian est en train de solliciter la commission
pour ajouter une liste de symptômes plutôt que des maladies
spécifiques. La liste suggérée par Killian inclut :
les symptômes gastro-intestinaux tels que les nausées,
les vomissements, l'anorexie, la perte d'appétit et
les crampes; les symptômes neurologiques tels que les
attaques, les spasmes musculaires et la spasticité ;
les troubles de l'humeur, y compris l'insomnie et les
symptômes post-traumatiques. Une décision définitive
est attendue le 2 juin.
(Source : Seattle Times du 2 mars 2000)
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