A PROPOS DU TRAFIC DE STUPEFIANTS

AU NOM DE LA DROGUE

 

La guerre menée contre la drogue est chère, inefficace et représente un danger pour les libertés publiques : telle est l'opinion de nombreux experts, qui préconisent d'autres voies pour lutter contre le crime organisé. Cette semaine, "La vie en face" enquête sur l'état actuel du trafic de stupéfiants.

Documentaire allemand de Michael Busse et Maria-Rosa Bobbi (1998-58mn)ARD/NDR

 

 

 

Le film décrit les conséquences économiques, sociales et sanitaires de l'actuelle prohibition et nous montre le travail quotidien de ceux qui se battent sur le front des stupéfiants. Voici trente ans en effet que l'on nous promet une victoire aussi imminente que définitive sur le commerce de la drogue. En vain. Le nombre de toxicomanes ne cesse d'augmenter. Malgré des saisies de canabis, de cocaïne et d'héroïne de plus en plus fréquentes, 5 à 10 % seulement de la quantité totale de stupéfiants en circulation tombent entre les mains de la police, ce qui laisse les 90 à 95 % restants aux consommateurs... Les profits des petits et grands trafiquants sont immenses.

La drogue restant une marchandise prohibée, son commerce est extrêmement lucratif : le marché de la drogue est celui qui connaît actuellement la plus forte expansion. Les bénéfices réalisés dans le monde au nez et à la barbe du fisc se montent à près de 2 500 milliards de francs par an, soit plus que le chiffre d'affaires des trois géants de l'automobile réunis : General Motors, Ford-Toyota et Daimler-Benz.

Cet argent illicite sert un peu partout à acheter la complicité d'hommes politiques, de policiers, de douaniers, de juges, d'employés de banque... "En y mettant le prix, déclare un économiste italien, vous pouvez acheter absolument n'importe qui."

En Sicile par exemple, le trafic de drogue rapporte plus de 100 milliards de francs par an à la mafia. Leoluca Orlando, maire de Palerme, réclame la levée du secret bancaire. Selon lui, c'est la seule mesure qui permettrait de lutter efficacement contre la mafia.

Mais d'autres pensent qu'il est déjà trop tard et réclament l'abolition de la prohibition.

Pour eux, la puissance économique des trafiquants représente un très grave danger pour la démocratie.

Ils préconisent la vente de stupéfiants sous contrôle de l'État afin de priver la mafia d'une de ses principales sources de revenus et de supprimer une grande partie de la misère engendrée par la drogue.

 

 

--------------------DOSSIER ARTE T.V.----------------------------------------

 

" Le Cannabis "

 Qu'est-ce que c'est ?

Ca concerne qui ?

Sur quoi ça agit ?

Les risques?

Réduire les risques ?

 

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La Suisse s'est déjà engagée dans cette voie,

à titre expérimental : depuis trois ans,

l'État distribue gratuitement de l'héroïne aux plus dépendants. Les premiers résultats sont encourageants :

la petite criminalité est en baisse,

les toxicomanes à qui l'on a prescrit gratuitement de l'héroïne ont vu leur santé se stabiliser peu à peu, ils ont cessé leur activité de revendeur et ont pu se réintégrer socialement.

Pour chaque toxicomane, l'État suisse économise près de 70 000 FF par an (malgré les frais élevés de sa prise en charge.)

 

 

 

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