
Samedi 9 mai 1981
pour la Fête du 1er joint 2001 au pyramides.klik
ici ( en préparation )
"24 heures" le 11 mai 1981
Cannabis en
vedette

Fumeurs ou non-fumeurs, Ils sont
nombreux à avoir célébré
" les beautés décoratives
du chanvre Indien, samedi sur les
berges du Léman, aux
" Pyramidesà Lausanne. Autorilsée
par
là police municipale,
cette fête du cannabis était
organisée par le
MAF (Mouvement autonome des
fumeurs), le CHIT (Comité helvéti-
que pour l’introduction du THC)
et Lausanne bouge. Des stands d’in-
formation ont été
dressés, mais la fête a surtout
fait la part belle à la
musLque. Dès seize heures
jusque tard dans la soirée, six
groupes
punk, rock et jazz se sont relayés.
-dr
"LA Liberté" et "Le Courrier"
11 Mai 1981
FETE DU CANNABIS
À LAUSANNE
Pour la première fois
en Suisse Romande, une "fête
du cannabis" a été
autorisée, samedi, à
Lausanne. Selon un communiqué
d’une association favo-
rable à la libéralisation
des drogues dites douces, "les fumeurs
se sont
retrouvés à Vidy
pour une journée de célébration
des beautés décoratives de
la plante de chanvre indien~.
Le conseiller municipal Jean-Daniel Cruchaud,
directeur de la police lausannoise,
avait accordé l’autorisation demandée.
Une plante de cannabis a été
repiquée pour permettre aux citoyens
de
la capitale vaudoise et aux
touristes de passage de se faire une idée
des vertus
esthétiques du cannabis~.
Si l’inhalation des fumées dc cette
plante est
toujours interdite par la loi
sur les stupéfiants, son utilisation
à des fins dc
décoration n’est nullement
punissable. (ATS)
Tribune le Matin 11 mai 1981
FETE DU CANNABIS
Vidy à
l’heure "H"
Ouelques centaines de jeune.,
venus de toute la Suisse romande,
se sont donné rendez-voue,
hier après-midi, aux Pyramide.
de Vidy,
pour célébrer,
en musique, la magie des beautés
décoratives de la
plante de cannabis ".
Cette manifestation, autorisée
par le chef de la police lausannoise,
M. Jean-
Daniel Cruchaud, avait pour
but de donner une information objective
du
chanvre indien, et ceci... à
l’aide de coupures de journaux, dont la
TLM!
Qui a dit que la presse n’était
pas objective ?
Dans cette ambiance de musique
et de fumées., un rituel a été
consacré
dans le recueillement du ai
célèbre cannabis. En revanche,
aucune plante de
cette famille n’a été
repiquée au bord du lac, comme
c’était prévu au pro-
gramme:. Elle ne serait pas
resté plantée p lus de deux
heures,, nous a re-
pondu un organisateur. Par ailleurs,
plusieurs musiciens romands sont ve-
nus agrémenter la fête
qui s’est prolongée jusqu’aux petite
heures du matin.
Cette manifestation s’est déroulée
dans le calme, sans intervention de la
police. Même ai celle-ci
venait de temps àa autre guetter
le fait divers avec des
jumelles depuis le lac. Selon
les gens du CHIT, de Genève, et
ceux du M.A.F.
de Lausanne, de telles assemblées
devraient se répéter souvent
dans le reste
du pays. L.
De.
Fête du cannabis
Lausanne
permet !
Pour la première fois
en Suisse romande, une fête du cannabis
est auto-
risée. Elle se déroulera
à Vidy (Lausanne) demain. Le conseiller
munici-
pal Jean-Daniel Cruchaud, socialiste,
chef de la police lausannoise, a ac-
cordé, en date du 30
avril, son visa à une demande d’autorisation
pour
cette manifestation. Si
le temps le permet, une plante de
cannabis sera repiquée,
pour permettre aux citoyens de la capitale
vau-
doise et aux touristes de passage
de se faire une idée des vertus
esthétiques
du cannabis. Car si l’inhalation
des fumées de cette plante est
toujours
interdite aux termes de la loi
sur les stupéfiants, son utilisation
à des fins de
décoration n’est nullement
punissable. selon. un porte-parole de
I’OFSP,
déclare les organisateurs.
À
PROPOS DE LA FETE DU CANNABIS
Pourquoi
y a-t-il eu autorisation?
Au cours de la séance du Conseil communal
de Lausanne
(24 HEURES de mercredi), le directeur
de police a eu l’occasion de répondre
à une interpellation
de Mme D. Cohen-Dumani au sujet
de l’autorisation accordée aux organisateurs
de la Fête du cønna-
bis du 9 mai dernier. Il nous paraît
utile de donner de plus amples renseignements
sur la réponse municipale.
La demande d’autorisation adressée
à la Direction de police concernait
" une fête à but non lucratif des-
tinée à célébrer
l’aspect esthétique du cannabis
" et précisait que le cannabis
planté à des fins décorati-
ves n’est pas interdit en Suisse ".
La requête émanait uniquement
de Lausanne bouge et la Direction de police
n’avait pas connaissance de la
participation d’autres organismes tels
que le Mouvement autonome des fumeurs.
Certes, la Direction de police a été
frappée par le caractère
persifleur, voire provocateur de la demande.
Mais elle ne pouvait fonder sa décision
sur une simple suspicion de délit ou
de contravention, fût-ce à la loi
fédérale sur les stupéfiants.
Dans tous les cas, a estimé la Direction
de police, une attitude négative aurait
pu donner lieu à des manifes-
tations non autorisées de protestation,
de nature à entraîner non seulement
des troubles, mais aussi une
répression peut-être souhaitée
par certains contestataires.
C’est donc après avoir mesuré
les inconvénients plus importants
auxquels aurait pu conduire une inter-
diction que la Direction de police a pris
le risque calculé d’autoriser la manifestation
du 9 mai.
Mais la Municipalité reste persuadée
que la législation en vigueur est pportune
et qu’il y aurait de sérieux
risques à la libéraliser.
Il est nécessaire de maintenir cerraines
barrières de nature à limiter <l’escalade
de la drogue ".
La Municipalité, qui tiendra zompte
des expériences faites à l’oc2asion
de la manifestation du 9 mai,
~st, cependant, bien décidée,
dans la nesure de ses moyens, à
apporter sa contrtbution à la lutte
en cours sur
a) elle continuera, par l’intermédiaire
de son corps de police, à livrer aux
trafiquants une guerre de tous
les instants
b) elle soutiendra les efforts visant à
favoriser un climat de dialogue entre
le monde des adultes et celui des jeunes;
c) elle veillera à ce que les enseignants
médiateurs oeuvrant dans les
ecoles puissent toujours mieux remlir
la tâche préventive pour la-
quelle ils ont été formés;
d) elle poursuivra son aide substantielle
(près de 300 000 francs par an)
en faveur d’institutions telles que le Centre
d’accueil du Levant et le
Centre d’aide et de prévention, dont
on sait l’utilité dans le cadre
de l’aide
aux drogués, qui sont avant tout des
malades.
L’interpellatrice ne s’était déclarée
que partiellement satisfaite de
cette réponse puisqu’elle estimait que
la Direction de police avait com-
mis uue erreur d’appréciation de la
situation en accordant l’autorisation.
L. P.
Journal de Genève et Gazette de Lausanne
11 Mai 1981
Vidy: fête
du cannabis
Fumeurs ou non fumeurs ils sont nombreux avoir
célébré "les beautés décoratives"
du chanv
indien, samedi sur les berges du Léman.
aux Pyramidesà Lausanne. Autorisée
par la police muni
pale. cette féte du cannahis était
organisée par MAF (Mouvcment autonome
dcs fumeurs),
CHu (Comité helvétique pour Uintroduction
du THC) et "Lausanne bouge".
L’idée dc cette fête, les organisateurs
l’ont puis dans les propos tenus par M.
Marco Schnyder, (
l’Office fédéral de la santé.
Il avait déclaré que "la vente
du chanvre en graines ou en feuilles ne faisait
lobjet d’aucune interdiction on Suisse s’il
n’était utilisé qu'à
titre décoratif".
Derriére ce subterfuge destiné
à permettre la manifestation, l’intention
des organisateurs resta
avant tout de présenter "une autre
information" , de revendiquer la
libéralisation du cannabis e
Suisse. S’ils avouent avoir déjà
consommé des drogues douces ils
se défendent par contre de faire du prosélytisme.
La " fête du cannabis
": plantation réussie!
(TG). — Comme prévu (voir "Tribune
de Genève" des 9 et 10 mai),
Une "fête du cannabis" s’est
déroulée samedi après-midi aux Pyramides
de Vidy à Lausanne.
Il s’agissait de célébrer
les beautés décoratives
du chanvre indien et un plan a été
repiqué dans un pot comme le montre notre photo. Cette
manifestation, qui s’inscrit dans la campagne en faveur de la
légalisation du cannabis s’est déroulée
sans que la police n’intervienne. (Photo Leverington.)
Le Quotidien de Paris mai 1981
DROGUE Une
"fête du cannabis à Lausanne"
Une " fête du cannabis" a été
célébrée samedi
à Lausanne, à
l’initiative d’une association favorble
à la libéralisation des
"drogues douces s.
La manifestation, autorisée par la
police, a donné lieu au repi-
quage d’un plant de cannabis
" pour permettre aux citoyens de
la capitale vaudoise et aux
touristes de passage de se faire une
idée des vertus esthétiques du
cannabis".
Si l’inhalation des fumées de cette
plante est toujours inter-
dite par la loi sur les stupéfiants,
son utilisation à des fins
de décoration n’est nullement punissable
selon l’Office de la
santé publique.ont expliqué les
organisateurs de cette manifestation..
"L a Suisse" 10 mai 1981
PYRAMIDES DE VIDY
La fête du "joint"
LAUSANNE (I. Ra.) — Quelque cinq cents personnes
ont pris part, hier à Vidy, à
une Fête du cannabis, mise sur pied par le mouvement
Lausanne-Bouge. Cette manifestation toute
gentille s’inscrit dans le cadre de la lutte que mène
le secrétariat pour l’égalité
des droits on matière de consommation de
drogues, on vue de la léaallsation du haschisch.
Un p’tit cône pour la fête... (Photo
Sieber)
Sur les pyramides de Vidy, les jeunes
se sont adonnés au farniente, tant
la journée s’y prêtait. Ils ont été
plusieurs centaines â défiler
jusque tard dans la nuit, se laissant
aller au gré de la musique, et
tirant parfois
sur un joint. Avec la
discrétion qui s’impose, les policiers
ont aussi participé à cette réunion.
La loi étant ce qu’elle est, les buts
poursuivis par les différents participants
n’étaient pas les mêmes. Les choses
changeront peut-être un jour. C’est
du moins l’espoir des fumeurs de H.
La drogue dans le canton:
un marché de plusieurs millions
La Société vaudoise des cafetiers,
restaurateurs et hôteliers, qui
a tenu sa 89e assemblée des
délégués mercredi, à
Payerne, souligne dans son rapport d’activité
les relations étroites entrete-
nues avec la brigade des stupéfiants
de la police cantonale vaudoise, afin
de combattre avec fer-
meté l’apparition de la drogue dans
les établissements publics.
Il ressort des statistiques — pour l’ensemble
du canton de Vaud et non seulement les
établisse-
ments publics, bien entendu - que le nombre
des personnes déférées
à l’autorité compétente pour
violation de la loi sur les stupéfiants
(1012) a augmenté de 25% eu 1980
par rapport à 1979
(sans tenir compte des cas nombreux relevés
lors de deux grandes manifestations musicales).
lly a
eu huit morts par surdose dans le canton l’an
dernier. Les achats de drogue ont représenté
4
millions de francs, les ventes 2,6 millions
et la consommation 2,9 millions. 12 kilos
de drogues
diverses ont été saisis, ainsi
que 137 doses de LSD, et 691 plants de
cannabis (haschich) arra-
chés. Mais cela ne représente
que la pointe de l’iceberg, car on admet
que la police ne saisit en
général que 6 à 7 % de
drogues douces et 1 % des drogues dures. (ATS)
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