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nos dialogue mail avec nos amis belges
envoi: de la FDCC
amis, lisez un peu ce qui est publié en suisse ...Boris
Ryser fdcc@bluewin.ch En première page une jeune fillee
fume un joint http://www.construire.ch/ le plus grand
hebdo gratuit de suisse, fondé et diffusé par la plus
grande chaine de super marchés du pays. @@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
EDITO par Jean-Pierre Grenon
Cannabis:
le débat est ouvert Une jeune fille tirant sur un joint:
notre photo de couverture et celle d'ouverture de notre
dossier choqueront sûrement certains de nos lecteurs.
Si Construire a décidé d'ouvrir ce débat sensible (voir
notre dossier), au risque d'essuyer le reproche de contribuer
ainsi à la banalisation de la «fumette», c'est parce
que 25% des ados romands - toujours plus jeunes hélas
- usent et abusent de ce qui demeure un stupéfiant.
Mais les mentalités évoluent: «Il serait raisonnable
de juger que le cannabis constitue moins une menace
pour la santé que l'alcool ou le tabac.» L'auteur de
cette constatation ambiguë n'est rien moins que l'éditorialiste
du prestigieux hebdomadaire scientifique The Lancet,
qui prône une nouvelle approche du débat sur le statut
légal du chanvre. Une revue qui remarque en outre que
le désir de prendre des substances psychotropes est
une constante dans les sociétés humaines du monde entier
et qu'il est illusoire de vouloir l'extirper, même par
des législations draconiennes. Sur la question des risques
objectifs que le cannabis fait courir aux consommateurs,
ce texte constate que les émotions fortes que suscite
«l'herbe» dans le public ne contribuent pas à la recherche
d'un consensus parmi les professionnels de la santé.
Voilà planté le décor qui entourera la révision de la
Loi fédérale sur les stupéfiants, l'actuelle n'étant
progressivement plus ni respectée ni appliquée. Le Conseil
fédéral devrait adresser aux Chambres, d'ici l'été,
un message visant à adapter la législation à la réalité.
Il posera la question de la dépénalisation de l'usage
et de la culture du chanvre. Probable thème central
d'une discussion qui s'annonce d'ores et déjà plus qu'animée.
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leur première rèponse
Désolé pour la réponse tardive (surbooké par
la conf. de Bruxelles- avant, pendant, après,
et la préparation d'un livre sur "l'opium, joie
interdite"/ à paraître cet été aux edts de l'Esprit
Frappeur) mais je vous remercie très sincèrement
pour l'information transmise et l'intérêt que
cela souligne pour nos efforts pour abaisser les
frontières entre usagers des drogues francophones.
Il nous semble qu'aucun groupe organisé d'U.D
n'existe en Suisse, nous privant d'autant d'un
partenaire indispensable. Connaîtriez vous des
usagers suisses qui consentiraient à rejoindre
une association citoyenne et francophones d'Usagers
des Drogues (Ligne Blanche), ou pour le moins
d'en être fusse momentanément des relais d'information
régulière, pour la remontée des infos suisses,
ou pour la transmission aux suisses des travaux
et infos de Ligne Blanche (et idéalement dans
les 2 sens). Merci de bien vouloir prendre en
compte cet amical appel et d'y répondre, même
brièvement, pour nous faire mieux connaître les
réalités suisses sur ce point.
Avec mes cordiales salutations, Pour Ligne Blanche,
Gerard Leblond Valiergue
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et voilà les info sur leurs actions à Bruxelles
(pour une idée plus précise encore
de la ligne (blanche!) suivie par notre association (l'éthique
citoyenne comme force politique), le texte de notre intervention
finale (et frontale) à la 2ème conférence inter institutionnelle
sur la politique européenne des drogues, comme vous le
verrez bien qu'improvisée assez complète et en opposition
à l'autosatisfaction généralement affichée par les autres
participants (organisateurs & invités ici d'accords) |
Mesdames et messieurs, monsieur le président, bonjour.
Dans sa brochure distribuée ici, le Pnucid énonce : "
L'objectif est simple :éliminer partout dans le monde
le commerce des drogues illicites. " C'est vraiment cela
que vous voulez ? C'est parfait, nous aussi.Mais alors,
excusez-moi, la réponse à cela est beaucoup plus simple,
moins coûteuse et infiniment plus profitable pour tout
le monde que la voie que vous avez choisie : la réponse
est d'intégrer un commerce licite, réglementé et socialement
accompagné des drogues à la politique générale de la communauté
internationale, et cela peut, doit, commencer par l'Union
Européenne. Je ne reviendrai pas sur l'étrange disposition
institutionnelle et la douteuse représentation de ce que
vous nommez ici la société civile invitée -et je vise
moins ici tel ou tel présent que d'inadmissibles et bien
dommageables absences. Le montage intellectuel que cela
représente vous regarde, et je vous en laisse volontiers
l'entière responsabilité entre incompétence, précipitation,
mauvaises habitudes, fatalité structurelle ou volonté
manipulatrice, à charge pour vous d'en assumer ensuite
les conséquences devant l'opinion. Je ne reviendrai pas
non plus sur le mensonge intellectuel qu'il y a à prétendre
cette invitation en vue d'une coopération concertée entre
ONGs et institutions européennes alors que la rédaction
du plan sur les drogues, puis son entérinement, puis le
choix politique des directions de sa mise en oeuvre ont
été unilatéralement décidées, par des fonctionnaires européens
dont le moins qu'on puisse en dire est que la réalité
de ce que sont les drogues, des questions qu'elles soulèvent,
des gens qui en usent ou en produisent, et de leurs relations
actuelles ou possibles à la société européenne et planétaire,
n'est pas de leurs compétences premières.Loin de moi l'idée
de reprocher ici à ces quelques fonctionnaires l'application
qu'ils mettent individuellement à accomplir la tâche dont
on les a chargé, mais pourquoi les en charger seuls, ni
sans consulter au préalable toutes les personnes de terrain
et de bonne volonté, y compris les producteurs distributeurs
et usagers, qui ne demanderaient pas mieux qur de mettre
leurs compétences et expertises au service d'une meilleure
recherche du bien public? Car la réalité de ce plan 2000/2004
est qu'il reproduit pour l'essentiel tous les errements
du passé, dont chacun s'est entendu ici à un endroit ou
un autre à rappeler qu'ils étaient globalement: innefficaces,
violents, dangereux, inadaptés et pour l'essentiel contraires
aux valeurs d'éthique, de culture et d'intelligence que
l'Europe se pique à juste titre de revendiquer par ailleurs.
En appeler à nous tissu associatif ensuite pour saupoudrer
de nos acquis de terrain et des solutions positives pragmatiques
qui en découlent cette politique européenne résolument
dirigée droit vers le même mur de prohibition agressive,
ignorante et bornée (à laquelle se heurtent, s'arrêtent
et s'agravent avec une dramatique constance tous les efforts
institutionnels déployés depuis trente ans) est pire qu'une
simple manipulation et qu'un mensonge : c'est aussi le
meilleur moyen de rendre discréditées et perdantes ces
solutions pourtant positives et ouvrantes en elles-mêmes,
au point d'accroître encore l'ignorance, la confusion
et l'inertie qui président à toutes nos politiques de
drogues. Une bonne fois pour toutes, la première des choses
à faire est de tout remettre à plat, à partir d'un bilan
exhautif et chiffré des 30 dernières années de prohibition,
dont découle et vous le savez tous tous les problèmes
que vous avez évoqué, de la strictnine dans les pilules
ou l'héroine aux violences délinquantes autour des usages
et des reventes sauvages, remise à plat qui n'aura d'intérêt
que dans une vraie optique de nouvelle prise en compte,
socialisée et responsable, de la question des drogues,
exigeant de nous tous une nouvelle approche concrète,
connaissante et sans préjugés. Nous ne voulons plus entendre,
comme chaque fois depuis 30 ans à tous les échelons, dans
tous les colloques et jusqu'aux plus hauts niveaux de
décisions, d'ultimes rabâchages des mêmes concepts absurdes
comme " Un monde sans drogues " (sur lequel est construite
toute la brochure de l'UNDCP dont ont été gratifiés tous
les participants) ou de " tolérance zéro ", etc.. Vous
refusez encore systématiquement de tirer la leçon de vos
propres découvertes et conclusions.Pourtant on voit bien
en poussant jusqu'à leur terme plusieurs des raisonnements
mis à jour durant ces deux jours qu'un controle pour une
maîtrise légale et sociale de la question des drogues
est la seule réponse logique à la problématique soulevée.
(Ici s'acheva l'allocution de ce texte, sa lecture orale
ayant été interrompue par le président Lafargue réclamant,
pour des raisons de temps, à son auteur de sauter directement
aux éventuelles conclusions/propositions) Continuation
du texte initial tel que fourni à l'U.E : La logique de
la réduction des risques, ou la nécessité de reprendre
la maitrise des 8% d'économie globale qui échappent par
la prohibition à la société humaine organisée et financent
aujourd'hui non seulement toutes les activités criminelles
traditionnelles, mais aussi la criminalité financvière
la plus menaçante, la corruption, les atteintes coordonnées
à la démocratie, et jusqu'à la génération des conflits.
Car aujourd'hui les drogues y compris illicites non seulement
accompagnent et enveniment des conflits, mais elles en
provoquent. Nous savons, malgré l'absolu silence fait
collectivement là dessus, qu'elles étaient un des facteurs
de détermination au Kosovo, comme aujourd'hui dans le
Caucase et en Afrique. Et je ne parle même pas des exactions
mafieuses de narco-états (voir par exemple en Birmanie
face aux mêmes revendications identitaires le traitement
très différent fait aux Karens non-producteurs et aux
Wa eux même producteurs de drogues). Et je ne parle pas
non plus des conflits engendrés par la drugwar globale
onusienne/étasunienne, dont les états membres sont les
plus importants bailleurs de fonds, que se soit en Colombie
ou en Bolivie par exemple…. Et la situation faite en Bolivie
en ce moment même aux plantations, licites au plan national,
de coca à mâcher de la région des Yungas est exemplaire
de cette fabrication innacceptable. Je ne m'explique pas
ce refus obstiné de tirer leçon de nos propres travaux,
compréhensions, volontés éthiques et politiques, ou consciences
actives de nos responsabilités véritables. Comme si les
dés en avaient été déjà inéluctablement jetés il y a dix
vingt, trente ou cent cinquante ans indépendamment de
tous les résultats négatifs qui puissent nous en revenir.
Ou si je me l'explique, j'ai honte et me refuse à participer
ici à quelque niveau de silence ou d'approbation que ce
soit à une énième prolongation de ce choix là. Car il
me semble que nous sommes ici un certain nombre, pris
dans cette connivence tacite à rebours de nos convictions,
analyses ou savoirs les plus actuels, comme si les conclusions
réelles qui nous amèneraient à remettre en cause les anciens
accords et traités internationaux organisant la prohibition
planétaire des drogues (lesquels criminalisent les substances
à l'inverse de leurs dangers véritables) représentaient
une telle révolution non pas tant des mentalités que des
connivences structurelles et avantages acquis des uns
et des autres qu'au bout du compte, indépendament de tous
les discours prononcés ou retenus et des bonnes volontés
affichées, ce qui sera finalement choisi, préservant le
confort et l'ambition des trajectoires individuelles,
se satisfera d'un aménagement du pire en respect d'une
forme préétablie, finalement plus importante qu'une catastrophique
ou non politique publique. Cela fait 30 ans que nous entendons
les mêmes attermoiements, les mêmes excuses, les mêmes
irritations prétextes. Aujourd'hui je voudrai sans complaisance
faire entendre l'essentiel : ou nous reconstruisons dans
la légalité, l'encadrement et l'attention, l'ensemble
des relations des drogues à l'homme -faut-il rappeler
ici que nous sommes à l'aube d'une pratique de manipulations
moléculaires, de biotechnologies, etc, qui nous ouvrent
une ère de drogues totales !?-, ou tous nos aménagements
ne seraient que de la poudre à yeux, et votre participation
reconduite à une semblable décision fera de vous d'authentiques
assassins et de la pire espèce : de ceux qui systématisent
la mort des autres. Aujourd'hui 60% des prisonniers de
l'ensemble du monde occidental sont des prisonniers non-violents
de drogues, victimes et coupables pareillement fabriquées
par ce choix que vous faîtes depuis un siècle d'exclure
les drogues du champ social et de l'espace civique commun.=
Cette position continue tous les jours de briser des milliers
de jeunes vies qui n'ont rien commis d'autre que de vouloir
jouir de leur propres corps, explorer le psychisme en
y repoussant les limites de savoirs, soigner des blessures
morales, ou simplement survivre à une économie sélective
qui abandonne sans cesse plus de laissés pour compte sur
le bord de sa route. Il ne s'agit pas de dédouaner les
drogues des dangers qu'elles induisent. Il sagit de réaliser
que chaque drogue est de façon inquiétante rendue plus
dangereuse par les quatre piliers de la prohibition :
, tels que depuis un siècle on contribue à les répandre.
C'est la prohibition et non les drogues qui est majoritairement
responsable de la désocialisation, du désespoir et de
la violence qui y répond, qu'en bout de courses vous pourrez
toujours effectivement attribuer à des usagers des drogues,
mais qu'en réalité vos décisions ou vos absences de décisions
politiques auront au préalable instrumentalisés et acculés
à cette caricature souffrante dont se nourrit l'autojustification
continue de vos répressions. Même chose pour les producteurs.
Imagineiez vous une seconde de décider tout aussi calmement
que vous le faîtes pour des planteurs de coca ou de pavot
l'introduction violente de corps armés pratiquant l'exaction
sur le territoire du Bordelais ou de Bourgogne ? Les mêmes
largages de défoliants toxiques par des avions onusiens
indifféremment sur les cultures et les paysans du Médoc
? Parce que tout le monde ici doit être bien conscient
que c'est à cela que vous donner votre concours quand
vous parlez abstraitement de renforcer la coopération
avec l'ONU, le PNUCID, etc, aujourd'hui, dans le cadre
d'un programme de réduction de l'offre. Vous avez parlé
des bons résultats obtenus en Bolivie. Nous avons parlé
de la réalité en Bolivie. Il y a les mots ronflants. Et
puis il y a les réalités crues que ces mots dissimulent.
Je représente ici tous ceux, aux deux bouts de le chaine
des drogues, dont vos décisions participent à dérober
la liberté, détruire la santé, désespérer les qualités
humaines et la conscience ; et pour un nombre total toujours
plus monstrueux quand on l'additionne durant ces trente
dernières années, ceux dont vous raccourcissez brutalement
des vies que vous aviez au préalable enlaidies. Nous ne
sommes ni moins dignes, ni moins légitimes que vous. Toute
action en deça de la reconnaissance concrète de notre
citoyenneté, de notre droit à l'existence, et de la réalité
de nos usages compatibles avec un vrai partage citoyen
et responsable, est attentatoire et discriminatoire et
comme tel doit pouvoir mériter une plainte devant la Cour
Européenne de Justice. Si la politique européenne des
drogues persiste à nous criminaliser et à rendre impossible
cette socialisation règlementée que nous réclamons, alors
j'inviterai volontiers tous les usagers en Europe à se
constituer partie civile devant la Cour européenne. En
attendant, la dénonciation des traités qui criminalisent
plus l'opium que les opiacés de synthèse, plus la coca
que la cocaïne, plus le cannabis que les benzodiazépines
est un préalable incontournable. Je vous remercie. Gérard
Leblond Valiergue Ligne Blanche CCUDF(France) , From International
Coalition of NGO's for a Just & Effective Drugs Policy
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Avril 2007
155 867
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depuis: 14/11/2001 

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