...........La réponse de

la Coordination Suisse du Chanvre

à la consultation
sur la révision de la loi fédérale sur les stupéfiants

FDCC Note: janvier.2001: cette page semble envoyer sur des liens qui n'existent plus

mais nous la laissons sur notre site

car la coordination chanvrière est en train de revoir son propre site

mais vous pouvez le visiter en allemand

 

 

 

 

 

 

 

Table de contenu
Introduction
Questions de base
Questions au sujet des dispositions pénales art. 19 ss LStup rév.
Protection de la jeunesse/a>
Questions au sujet du projet de consultation concernant les „Ordonnances Cannabis"

Le modèle pour la réglementation du marché du Cannabis
Introduction
Cannabis en tant que stimulant
Culture
Production
Vente
Possession et consommation
Définition du 'besoin personnel'
Imposition
Prescriptions qualitatives
Prévention et information
Mesures d'accompagnement de protection en faveur de la jeunesse

Cannabis en tant que médicament
Applications
Légalité
Réglementation
Recherche
Caisses-maladie

Applications diverses du Cannabis

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La réponse à la consultation sur la révision de la loi fédérale sur les stupéfiants
Introduction
La Coordination Suisse du Chanvre (CSC) accueillé à l’unanimité la révision sur la loi fédérale des stupéfiants. Comme association qualifiée de la branche du chanvre la CSC s’est occupé surtout des aspects liés à la production, au commerce, à la possession et à la consommation de stupéfiants de type Cannabis. Le développement extraordinaire de ce secteur – environs 300 entreprises et plus de 1000 emplois on été crée dans les dernières années – montre d’un coté le potentiel économique du chanvre et de l’autre coté le besoin d’une réglementation pour l’accès a ces produits.

La CSC admet généralement que le marché des stupéfiants doit être contrôlé. Ce contrôle est seulement possible par une réglementation mais jamais par les interdictions. Avec une seule dépénalisation de la consommation, le contrôle n’est pas possible. Les consommateurs peuvent consommer le chanvre, mais ils sont contraints d’acheter les substances sur le marché noir. Un marché noir où il y a ni prescriptions de qualité, ni information objective ni concept de protection de la jeunesse.

La CSC est par conséquence d’opinion que seulement une légalisation liée avec une réglementation restrictive de la production est judicieuse.

La majorité des consommateurs de Cannabis sont des majeurs. Ils ont peu ou même aucun problème avec la consommation et ils peuvent en prendre la responsabilité. Pour ces personnes la consommation est déjà vécue comme une légalisation de fait., parce que la plus grande part dés consommateurs amendée sont des mineurs. Le plus grand problème pour les consommateurs est l'achat. Aussitôt que ce groupe est contraint de s’approvisionner sur le marché noir, celui-ci prospérera est sera aussi ouvert pour les mineurs et même les enfants.

Pour la réglementation du marché du Cannabis, la CSC se prononce en faveur d'une solution respectant le principe de la légalité. Le chanvre doit pas être réglementé dans la loi sur les stupéfiants. A long terme un modèle doit être développé de manière semblable à l'alcool (production, commerce, imposition et autres détails). Tant que la Suisse reste soumise à la "Single Convention" de 1961, cette solution n’est pas possible. C’est pour cela que la CSC approuve une réglementation provisoire, aussi sous le principe de l’opportunité. Le conseil fédéral doi s’engager au niveau international dans le but d’une révision des traités internationaux.

Le secteur du chanvre a démontré, qu’il est possible de transformer le marché noir en un marché peu à près réglementé. La plupart des entreprises chanvrières, entre elles toutes les entreprises liées à la CSC ( plus de cent ) préconisent généralement une réglementation au niveau de la production et du commerce. Elles sont prêtes d’y subir certaines restrictions.

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Les demandes de l’enquête:

    Questions de base
  1. Êtes-vous d’accord d’étendre la validité – en matière de prévention, thérapie, réduction des risques, recherche, formation et assurance de la qualité (art. 3b – 3k LStup rév.) – du domaine des stupéfiants à celui des substances engendrant la dépendance?
    Oui, en principe. La dépendance n’est pas une question de la substance mais du comportement envers elle. La séparation à volonté entre stupéfiants et entre substances engendrant la dépendance est insensée.
  2. Les dispositions reprises du droit en vigueur pour l’autorisation de déclarer les personnes dépendantes de substances (art. 3c al. 1 et 2 LStup rév.) doivent-elles, dans la loi révisée, être restreintes comme jusqu’à présent au domaine des stupéfiants, élargies à celui des substances engendrant la dépendance ou radiées de la loi?
    Par principe, nous acceptons un élargissement à toutes les substances engendrant la dépendance, une séparation n’est pas judicieuse. Mais il se pose la question d’application de la mention „danger considérable". Principalement nous sommes d’opinion, qu’un majeur peut ce exposer à un certain danger. Nous mettons fortement en question, que le comportement d’une personne dépendante puisse mettre en danger la société en manière considérable. Par conséquence, nous sommes d’avis, que la notion de danger considérable à l’égard de la collectivité doit être biffé de l’article 3c al. 1.
  3. . Les dispositions reprises du droit en vigueur au sujet de la privation de liberté à des fins d'assistance (art. 3f LStup rév.) doivent-elles, dans la loi révisée, être restreintes comme jusqu’à présent au domaine des stupéfiants, élargies à celui des substances engendrant la dépendance ou radiées de la loi?
    Nous retenons l’application de la privation préventive de la liberté comme très problématique. Cette mesure devrait présenter seulement la dernière possibilité et être ordonnée très restrictivement. Nous préférons plutôt le maintient la réglementation actuelle. Mais, nous sommes, à cause de notre qualification pas en mesure de juger cette demande finalement.
  4. La Confédération doit-elle endosser un rôle directeur plus marqué concernant la politique en matière de drogue que jusqu’à présent, en particulier pour ce qui est des trois piliers de la prévention, de la thérapie et de la réduction des risques?
    Oui. Nous retenons comme sensé, que la fédération coordonnera mieux les efforts sur les trois camps mentionnes et qu’elle s’engage généralement de plus. En plus, nous sommes d’avis, qu’elle doive s’engager de plus sur le plan internationale pour y porter la politique suisse sur les stupéfiants.

    Questions au sujet des dispositions pénales art. 19 ss LStup rév.

  5. Des modifications sont-elles, de manière générale, nécessaires concernant la pénalisation du trafic et de la consommation de stupéfiants?
    Oui, le changement est urgent. Il est évident, que la criminalisation de la consommation, introduite en 1975 n’a pas contribué à la solution de ce problème, mais elle a provoqué, pendant des années la criminalisation de milliers de citoyens honnêtes. Celles-ci ont été poursuites, avec des conséquences désastreuses. Malgré cette répression, il existe des centaines de milliers de consommateurs réguliers de Cannabis, la plupart majeurs. Pour ces consommateurs, il faut créer un accès légal, si on veut vraiment combattre le marché noir.
  6. Si vous avez répondu « oui » à la question 5, à laquelle des variantes soumises à la discussion donnez-vous la préférence?
    Comme les deux variantes BR 1 et SGK 1 sont très semblable, par conséquence, nous pouvons accepter toutes les deux. Malheureusement, dans la variante SGK1 les prescriptions sur la protection des mineurs manquent, ce que nous rejetons. Mais nous rejetons de même manière le projet de la protection des mineurs dans la variante BR 1. Nous préconisons une interdiction de vente et une pénalisation plus dure en cas de vente professionnelle aux mineurs, mais nous refusons généralement des mesures de punition de la consommation des mineurs. Envers les mineurs, il y a d’autres possibilités que seulement l’application des mesures pénales.
  7. Comment appréciez-vous la variante à laquelle vous donnez la préférence sous l’optique de l’équilibre de la politique suisse des quatre piliers.
    Nous retenons notre variante comme la réalisation la plus conséquente de la politique des quatre piliers. Dans la politique actuelle les piliers sont pesés très différemment. Mesuré aux frais du pilier de la répression, les trois autres (prévention, thérapie et diminution des risques) ont une position misérable. En cas d'arrêt de la répression, et, avec une réglementation du commerce ouvert aux adultes, des forces nouvelles seront disponible pour combattre plus efficacement le marché noir, de même que beaucoup d'argent pourrai être économisé. Par une politique non répressive avec les substances stupéfiantes, le travail de la prévention gagnera énormément de crédibilité et ouvrira des chemins tous neufs pour la diminution des risques.
  8. Soutenez-vous la dépénalisation générale de la consommation de cannabis?
    OuiSoutenez-vous la dépénalisation générale des actes préparatoires de la consommation de cannabis (possession, acquisition, fabrication et culture en vue de la consommation personnelle)?

  9. Oui. Sans une dépénalisation des actes préparatoires de la consommation du cannabis, la consommation reste punissable de fait.
  10. Soutenez-vous la dépénalisation générale de la consommation de tous les stupéfiants?
    Oui, parce que pour nous il est insensé de faire une distinction entre les substances particulières.
  11. Soutenez-vous la dépénalisation générale des actes préparatoire de la consommation pour tous les stupéfiants?
    Oui, basé sur la réponse à la demande numéro 9.
  12. Le principe d’opportunité, proposé par le projet de révision, prévoit la possibilité de restreindre le devoir de poursuite de la police et des autorités judiciaires pour certaines infractions, sous certaines conditions définies de manière unifiée sur le plan national. Êtes-vous favorables à l’inscription d’un tel principe dans la LFStup?
    En principe nous appuyons plutôt le principe de la légalité. Du point de vue de la liberté que laisse surtout la "Single convention" de 1961, la libéralisation de la production et du commerce des produits de cannabis peut être réglé uniquement en appliquant le principe de l’opportunité. C’est pour cela que nous soutenons l’introduction du principe de l‘opportunité dans la loi fédérale sur les stupéfiants, mais seulement en cas de production et de commerce. À long terme il faut réaliser une réglementation légale. Dans ce sens, le Conseil fédéral doit s'engager sur le plan international.
  13. La compétence doit-elle être octroyée au Conseil fédéral de régler par voie d’ordonnance ce principe d’opportunité pour les cas décrits dans les questions 14 à 17?
    Nous retenons comme très important, qu’il y ait une solution nationale en matière de la réalisation du principe d’opportunité.
  14. Êtes-vous favorables à l’introduction du principe d’opportunité dans la LFStup pour la consommation et le actes préparatoires à la consommation de cannabis?
    Non. Nous appuyons la dépénalisation générale pour la consommation et les actes préparatoires de toutes les substances.
  15. Êtes-vous favorables à l’introduction du principe d’opportunité pour la consommation de tous les stupéfiants et à quelles conditions?
    Non. Voir réponse demande 14.
  16. Êtes-vous favorables à l’introduction du principe d’opportunité pour les actes préparatoires à la consommation pour tous les stupéfiants et à quelles conditions?
    Non. Voir réponse demande 14.
  17. Êtes-vous favorables à l’introduction du principe d’opportunité pour la culture, la fabrication et le commerce du cannabis et à quelles conditions?
    Comme déjà répondu à la question no 14, nous préférons une autre variante, mais nous pouvons admettre la solution de la réglementation de la culture et du commerce des produits de cannabis sur la base du principe d’opportunité. Nous nous sommes expliqués avec précision sur la demande comment régler la production et le commerce. Pendant un congrès avec la participation d'environs 50 entreprises chanvrières, un groupe de travail a rédigé les résultats: „La Réglementation du marché du chanvre". Ce modèle en brochure a été accepté par l'assemblée des membres de la CSC. Nous avons joint notre modèle de réglementation comme supplément.
  18. A quelle variante de la définition du cas grave selon l'art. 19, al. 2 (CF ou CSSS-CN) donnez vous la préférence?
    La menace de punitions graves sur le commerce avec les stupéfiants n’enregistre pas de succès. Nous appuyons généralement l’abaissement des peines maximales, mais à cause de notre orientation, nous ne sommes pas qualifiés pour répondre définitivement à cette question.

    Protection de la jeunesse

  19. Si vous êtes favorable à la dépénalisation de la consommation de cannabis: soutenez-vous une limite inférieure d'âge à 18 ans ou préférez-vous la voir fixer à 16 ans?
    Nous retenons généralement toutes les prescriptions punitives indépendamment de l’âge comme insensée. Mais nous retenons juste une limite de 18 ans en rapport de la réglementation du commerce.
  20. Si vous êtes favorable à la dépénalisation de la consommation de tous les stupéfiants: soutenez-vous une limite inférieure d'âge à 18 ans ou préférez-vous la voir fixer à 16 ans?
    Ici également, nous retenons généralement toutes les prescriptions punitives indépendamment de l’âge, comme insensée. Nous retenons juste la pénalisation de la vente et de la distribution au-dessous de 18 ans.
  21. Considérez-vous comme suffisantes les mesures du droit pénal des mineurs (réprimande, astreinte au travail, etc.) en ce qui concerne la consommation de drogue?
    Cause de notre orientation professionnelle nous ne sommes pas capables de répondre finalement à cette question.
  22. Etes-vous favorable à l'idée que le fait de servir ou de remettre des boissons alcooliques, des produits du tabac ou d'autres substances engendrant la dépendance à des enfants de 16 ans soit passible d'emprisonnement ou de l'amende?
    Oui. Nous sommes convaincu, que des mesures de protection des mineurs sont seulement crédible si elles concernent toutes les substances engendrant une dépendance.

Questions au sujet du projet de consultation concernant les „Ordonnances cannabis"

  1. Pour le cas où vous préféreriez la variante CF2, êtes-vous pour une révision correspondante des ordonnances en vue d'améliorer le contrôle de la culture du chanvre et du commerce des produits du chanvre? Si non, pourquoi pas?
    Nous refusons avec véhémence la variante BR2. Même si on ne trouve pas une majorité pour la réglementation du marché du Cannabis, nous retenons comme injustifié de reporter, avec des décrets, ce marché au début des années 90. Pourquoi, cui bono? A cette époque il y avait pas moins de consommateurs, mais tout le commerce s'effectuait au marché noir.
  2. Pour le cas où une majorité des consultés se prononcerait en faveur de la variante CF 2 et pour le maintien des dispositions en vigueur concernant la culture du chanvre et du commerce du cannabis: êtes-vous favorable au renforcement des possibilités de contrôle telles qu'elles sont proposées dans les ordonnances d'exécution de la LStup?
    Non. Comme déjà expliqué dans la réponse précédente, il n’apparaît pas clairement à quoi ou à qui cette mesure puisse servir. de plus, nous sommes d'avis qu'un nouveau décret ne sera pas réalisable.
  3. Pour le cas où la majorité des consultés se prononcerait en faveur des adaptations proposées des ordonnances d'exécution de la LStup: Êtes-vous favorable à leur mise en vigueur immédiate, encore avant que les débats des Chambres sur les révisions de la LStup aient eu lieu?
    Non. Il faut attendre en chaque cas le débat parlementaire.


Le modèle pour la réglementation du marché du Cannabis

Introduction
Le titre de ce document de travail „pour une réglementation du marché du Cannabis" a été choisi parce que les termes utilisés jusqu’à présent dans le débat autour du Cannabis ont provoqué plus d’interrogations qu’ils n’ont apporté de clarté.
Et si on trouve des Conseillers nationaux qui déclarent sans la moindre ironie qu’ils sont pour une libéralisation mais pas pour la légalisation cela démontre que le débat n’en est qu’aux premiers balbutiements. Une libéralisation (donc libre) n’est pas la solution adéquate pour une drogue, même si dans le cas du Cannabis il s’agit d’une drogue inoffensive.
La légalisation (règlementation juridique) sera l’approche plus judiciable. Mais étant donné que le terme ‘légalisation’ a pris une connotation émotionnelle négative nous avons décidé d’utiliser le terme ‘règlementation’ ce qui revient en fait au même. La Coordination Suisse du Chanvre qui regroupe la majorité des magasins de chanvre de Suisse a étudié de façon approfondie les différents modèles pouvant servir de règlementation du marché du Cannabis.
Lors d’un séminaire à la mi-janvier 1999 à Berne les différentes variantes ont été discutées, un groupe de travail de la CSC est chargé de concrétiser les projets. Le Cannabis n’est pas seulement une drogue - ou selon les points de vue un stimulant - il offre en outre dans le domaine de la médecine de nombreuses possibilités d’applications.
De plus la plante fournit de précieuses matières premières pour de nombreux produits de la vie de tous les jours. Cela nécessite une approche adaptée aux différents secteurs. Le modèle présenté tient compte de ces multiples aspects. De manière générale la CSC préconise un modèle qui n’apporte pas de restrictions à ce qui est aujourd’hui légal mais qui règle d’autre part l’utilisation du Cannabis en tant que stimulant. en février 1999

Cannabis en tant que stimulant

  1. Culture
    La culture de Cannabis pour la consommation personnelle n’exige aucune autorisation, ce qui veut dire que toute personne pourra avoir ses plantes dans son jardin. Les cultures commerciales en revanche dépendront d’une autorisation. Celle-ci pourrait être contingentée tant que les pays voisins ont une législation différente de la notre. L’octroi des concessions mais aussi l’éventuel contingentement pourrait être confié à l’Office fédéral de l’agriculture.
  2. Production
    Les concessions pour la production commerciale de haschisch ainsi que l’emballage des sommités fleuries du chanvre (marihuana) seraient délivrées, comme pour d’autres stimulants, par l’Office fédéral de la santé publique qui veillerait également au respect des normes de qualité. Quant à la production de semences de haute qualité ainsi que de boutures elle serait exempte d’autorisation, tout comme la production pour la consommation propre.
  3. Vente
    La vente de haschisch et des sommités fleuries du chanvre découlerait de licences, octroyées par la Confédération. Nous pensons à une différenciation entre commerce de gros et commerce de détail, ce dernier se déroulant dans des magasins de chanvre ou d’autres points de vente concessionnés, comme des bars. Pour ce qui est du commerce de gros les autorisations seraient délivrées soit par l’Office fédéral de la santé publique ou par l’Office fédéral de l’agriculture, pour ce qui est du commerce de détail elles dépendraient des cantons. Cela impliquerait une législation claire afin d’éviter que certains cantons puissent interdire le commerce. Quant à la vente de semences de haute qualité ainsi que de boutures elle serait exempte d’autorisation, comme par le passé.La vente de haschisch et des sommités fleuries du chanvre découlerait de licences, octroyées par la Confédération. Nous pensons à une différenciation entre commerce de gros et commerce de détail, ce dernier se déroulant dans des magasins de chanvre ou d’autres points de vente concessionnés, comme des bars. Pour ce qui est du commerce de gros les autorisations seraient délivrées soit par l’Office fédéral de la santé publique ou par l’Office fédéral de l’agriculture, pour ce qui est du commerce de détail elles dépendraient des cantons. Cela impliquerait une législation claire afin d’éviter que certains cantons puissent interdire le commerce. Quant à la vente de semences de haute qualité ainsi que de boutures elle serait exempte d’autorisation, comme par le passé.
  4. Possession et consommation
    La consommation de haschisch et de marihuana est légale, en principe partout où il est permis de fumer des cigarettes ou de boire de l’alcool. Dans la vie de tous les jours la décision sera celle des responsables d’un local, par exemple d’un gérant de restaurant. La personne qui consomme du Cannabis est la plupart du temps aussi en possession de Cannabis. La logique veut donc que cette possession n’entraîne aucune pénalisation.
  5. 5. Définition du ‘besoin personnel’
    Il n’est pas facile de définir le besoin personnel, tellement les habitudes de consommation sont variées. Pour les uns dix grammes sont largement suffisants pour une année entière alors que d’autres en feront une ‘bouchée’ en un weekend. Il serait alléchant de définir le besoin personnel en fonction des intentions et de la concrétisation du consommateur ou de la consommatrice et non pas par le biais de la quantité ce qui permettrait de laisser une grande marge de manoeuvre aux consommateurs. En revanche il nous paraît judicieux de définir en matière de culture un besoin personnel autour de 5 à 10 grandes plantes afin d’éviter que ce besoin personnel ne soit carrément exporté de manière commerciale. On ne comprendrait pas que les chanvriers concessionnés soient soumis à un contingentement alors que les autres pourraient cultiver du chanvre sans restrictions, sous prétexte d’un ‘besoin personnel’...
  6. Imposition
    Le taux d’imposition ne devrait pas être trop élevé durant les premières années après son introduction. Cela permettrait d’éradiquer le marché illégal et au bout de dix années le taux pourrait être adapté au taux d’imposition sur le tabac qui s’élève actuellement à quelques 50%. Ces impôts seraient perçus par les instances déjà en place. Cela pourrait être l’administration fédérale des contributions et les impôts pourraient alimenter les comptes de l’AVS, de la même manière que l’impôt sur le tabac ou celui sur l’alcool. Au bout de la période d’adaptation les rentrées fiscales atteindraient plusieures centaines de millions de francs par an. Base de calculation: 600'000 Suissesses et Suisses dépensent en moyenne annuelle 1'500 francs pour le Cannabis ce qui équivaut à un chiffre d’affaires de 900 millions de francs. En adaptant le taux d’imposition par étapes, les caisses de l’AVS pourraient obtenir une manne supplémentaire de quelques 450 millions de francs par an!
  7. 7. Prescriptions qualitatives
    L’Office fédéral de la santé publique élabore des directives sur la qualité et en confie le contrôle aux laboratoires cantonaux et leurs inspecteurs. Ces directives contiennent par exemple des indications sur la teneur en THC, la pureté (en particulier en ce qui concerne le haschisch), des restrictions quant à l’utilisation d’engrais, la défense de moisissures ou d’autres agents ou encore des indications sur la provenance (en halle, à l’air libre, origine) et finalement l’indication de produit biologique. Les Pays-Bas n’ont malheureusement pas complètement légalisé le Cannabis et par conséquent il n’y a pas de critères de qualité. En Suisse il faudra donc étudier tous les critères mentionnés. Les producteurs et le commerce de gros devraient pouvoir soumettre leurs produits à un organisme comme l’EMPA. Mais il faudra confier à l’OFSP le soin de déterminer qui contrôlera ces produits.
  8. Prévention et information
    L’OFSP devrait toucher des moyens supplémentaires pour la prévention et inciter les cantons à entreprendre des mesures supplémentaires afin de limiter les conséquences négatives de la consommation de Cannabis. Reste à déterminer quelles seront ces conséquences négatives. On pourra confier aux Hautes Ecoles ou d’autres instituts de recherche de réaliser de telles études, les résultats étant publiés par l’OFSP ou les organisations de la branche. Il n’est pas exclu que de telles enquêtes démontrent l’utilité d’établir des directives additionnelles, le Cannabis contient plus de 400 matières dont les effets et contre-effets ne sont pas encore tous connus.
  9. 9. Mesures d’accompagnement de protection en faveur de la jeunesse
    Parmi les mesures à prendre pour protéger les jeunes il y a des limitations d’âge ou encore l’interdiction de publicité. Comme pour le tabac et la bière la culture pour sa propre consommation devrait être autorisée dès 16 ans, l’utilisation commerciale dès 18 ans. L’interdiction de publicité peut comprendre la défense d’envois de masses aux jeunes en-dessous de 16 ans ou encore la défense d’utiliser des médias s’adressant à des jeunes de moins de 18 ans (par exemple les publications d’écoles).

Cannabis en tant que médicament

  1. Applications
    Le Cannabis est un médicament naturel aux applications diverses. Des milliers d’études ont été réalisées et elles démontrent l’efficacité contre les migraines, les problèmes de sommeil, l’asthme et les bronchites, l’épilepsie, le glaucome, les nausées, le manque d’appétit, les spasmes, des douleurs au dos, maladies de la peau ou d’autres encore. Des résultats intéressants sont publiés régulièrement tout autour du globe. La „Medical Marihuana" est appliquée actuellement dans quelques Etats des Etats-Unis et à titre d’essai en Grande-Bretagne. La discussion concernant une application médicale du Cannabis est à l’ordre du jour dans certains pays occidentaux comme la Nouvelle-Zélande et l’Allemagne.
  2. Légalité
    Le tribunal St.gallois du district de Gaster und See a acquitté en juillet 1998 une femme qui avait une livre de haschisch chez elle et qui avançait comme argument qu’elle l’utilisait pour ses douleurs au dos. Le tribunal l’a acquitté étant donné qu’en Suisse tout un chacun peut légalement préparer ses propres potions médicales et qu’il n’y a pas de restrictions quant aux matières contenues dans la préparation. En d’autres termes le „Medical Marihuana" est légalisé de fait. Et pourtant les médecins sont très réticents à prescrire du Cannabis devant la crainte de poursuites légales. La Suisse avec son haut standard de qualité serait pourtant prédestinée à exporter du chanvre médical. Les réglementations ne s’imposeront toutefois pas avant que nos voisins n’aient légalisé le Cannabis ou du moins légiféré en matière d’applications médicales.
  3. Réglementation
    Toutes les étapes qui sont indispensables pour la production de „Medical Marijuana" seront réglementées par des lois d’application: la culture, la production, le commerce de gros et la vente aux particuliers. Les prescriptions qualitatives seront plus détaillées et plus exigeantes et il ne sera pas aussi facile d’obtenir des concessions que pour le chanvre destiné à être stimulant. Il nous semble judicieux de ne pas soumettre le chanvre médical à la même fiscalité.
  4. Recherche
    De nombreux aspects de l’utilisation du Cannabis en médecine ne sont pas encore connus et on ne sait pas grand-chose sur l’action réciproque avec d’autres médicaments. On ne dispose que de quelques rares données historiques ou de cas individuels sur certaines applications. Il en découle qu’il y a là matière à lancer des recherches qui seraient facilitées par une légalisation du Cannabis puisque les procédures compliquées d’autorisation ne seraient plus indispensables. Dans les années 20 et 30 la Suisse était à la pointe de la recherche sur le Cannabis ... elle pourrait donc reconquérir cette réputation!
  5. Caisses-maladie
    Dès que les études suisses quant à l’utilisation du chanvre en médecine seront disponibles les caisses-maladie devraient prendre à leur charge le médicament naturel ‘chanvre’ - comme elles le font pour tout autre médicament. En analogie le consommateur devra disposer d’une ordonnance médicale et l’obligation de remboursement ne sera valable que pour les sortes qui auront été admises par l’Office fédéral de la santé publique.

Applications diverses du Cannabis

  1. Applications
    Le Cannabis fournit une multitude incroyable de produits: textiles, couleurs, papiers, matières premières, énergie, cosmétique, alimentation et substituant pour le bois ou encore produits pour la construction ou l’élimination des mouches et ce ne sont là que les principaux domaines. De nombreux produits peuvent ainsi être réalisés avec le chanvre ... encore faut-il ne pas lui mettre des bâtons dans les roues comme cela a été fait dans les années 30 par l’industrie.
  2. Legalité
    En Suisse la culture de Cannabis est parfaitement légale tant que celui-ci ne sert pas à la fabrication de stupéfiants. La culture de chanvre industriel reste libre de toute autorisation et la Confédération poursuit son subventionnement à raison de 3'000 francs par hectare. La Confédération pourrait en outre promouvoir la culture de chanvre naturel afin de garantir la diversité et compenser ainsi la promotion par l’Union européenne de chanvre à fibres modifié. Au sein de l’UE les mêmes règles sont appliquées mais rares sont ceux qui en profitent. La plupart des produits innovatifs du chanvre viennent de Suisse ce qui nous assure un avantage considérable en matière de savoir-faire et de technologie face à la concurrence étrangère.
  3. Réglementation
    Dans le domaine de la culture industrielle du chanvre il n’y a aucun besoin de réglementation puisque tout ou presque est déjà permis ... à moins qu’on veuille promouvoir le chanvre et augmenter les subventions. Il faudra toutefois revoir la liste des sortes dans le cadre des ordonnances sur les semences. Dès que les cultures en matière de stimulants et de stupéfiants seront légales il n’y aura aucun besoin de prescrire les sortes pour le chanvre industriel. Le paiement des subventions pourrait alors être lié à la présentation de preuves que le chanvre cultivé a été utilisé de manière conforme.
 
     

 

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chanvre/hanf/canapa/hemp

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