«Jésus fumerait-il un joint avec moi?»

Construire No 09, 29-02-2000

 

EDITO

par Jean-Pierre Grenon 

Cannabis: le débat est ouvert

 

Une jeune fille tirant sur un joint: notre photo de couverture et celle d'ouverture de notre dossier choqueront sûrement certains de nos lecteurs.

Si Construire a décidé d'ouvrir ce débat sensible (voir notre dossier), au risque d'essuyer le reproche de contribuer ainsi à la banalisation de la «fumette», c'est parce que 25% des ados romands - toujours plus jeunes hélas - usent et abusent de ce qui demeure un stupéfiant.

Mais les mentalités évoluent: «Il serait raisonnable de juger que le cannabis constitue moins une menace pour la santé que l'alcool ou le tabac.» L'auteur de cette constatation ambiguë n'est rien moins que l'éditorialiste du prestigieux hebdomadaire scientifique The Lancet, qui prône une nouvelle approche du débat sur le statut légal du chanvre.

Une revue qui remarque en outre que le désir de prendre des substances psychotropes est une constante dans les sociétés humaines du monde entier et qu'il est illusoire de vouloir l'extirper, même par des législations draconiennes.

Sur la question des risques objectifs que le cannabis fait courir aux consommateurs, ce texte constate que les émotions fortes que suscite «l'herbe» dans le public ne contribuent pas à la recherche d'un consensus parmi les professionnels de la santé.

Voilà planté le décor qui entourera la révision de la Loi fédérale sur les stupéfiants, l'actuelle n'étant progressivement plus ni respectée ni appliquée.

Le Conseil fédéral devrait adresser aux Chambres, d'ici l'été, un message visant à adapter la législation à la réalité. Il posera la question de la dépénalisation de l'usage et de la culture du chanvre. Probable thème central d'une discussion qui s'annonce d'ores et déjà plus qu'animée.

 

 

«Jésus fumerait-il un joint avec moi?»

cette question devait figurer sur une affiche publicitaire

pour une nouvelle bible , un nouveau testament illustré,

éditée et vendue par la MIGROS....

Les mésaventures bibliques de la Migros Sylvain Besson Mercredi 12 avril 2000 Vendre des bibles peut s'apparenter à un vrai chemin de croix. C'est l'expérience vécue par la Migros, qui a mis en vente mardi 200 000 Nouveaux Testaments illustrés et commentés dans ses principaux magasins. Il a fallu trois ans au distributeur, en partenariat avec la Société biblique suisse, pour élaborer cette opération controversée qui se déroulera jusqu'au début du mois de juin, après la fête de Pentecôte. Tout commence en 1997, lorsqu'un cadre supérieur de la Migros, Hermann Hasen, lui-même chrétien pratiquant, convainc l'entreprise de s'associer au projet de la Société biblique: vendre la Bonne Parole sur les étalages de supermarché pour la rendre à nouveau accessible à une société largement laïcisée. Les réactions ont été violentes: «Certains de nos clients chrétiens ont ressenti l'opération comme une profanation de la Bible», explique Maja Amrein, porte-parole de l'entreprise. L'emprise sur le projet de groupes évangéliques comme la communauté Chrischona a ensuite été dénoncée par le «SonntagsBlick». Pour finir, comme l'expliquait mardi le quotidien «Tages-Anzeiger», la campagne de publicité qui devait annoncer la mise en vente du «Nouveau T» a été annulée par la Migros, qui n'a pas voulu associer son nom à des affiches où l'on voyait un jeune homme demander: «Jésus fumerait-il un joint avec moi?» Une fois en vente, le produit fini devrait donner lieu à moins de polémiques. La Migros a nommé un groupe d'experts neutres pour s'assurer que la traduction proposée était «non biaisée». On trouve en effet peu de traces dans le livre des lubies traditionnelles des mouvements évangéliques: imminence de l'apocalypse, rigorisme sexuel et rappels constants du besoin pour les juifs de se convertir. Quelques allusions subsistent cependant. Ainsi le Nouveau T avertit-il ceux qui n'auraient en tête que «leurs affaires» et «gagner de l'argent» que «le jugement peut survenir brusquement».

Novembre 2000 ...la campagne pub reçoit SON VISA et les affiches couvrent la Suisse

Le site qui sert la pub de ce NOUVEAU Testament:WWW.nouveaut.chMais vous n'y trouverez pas un mot concernant les drogues...(FDCC)

»Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour sauver le monde par lui.« Jean 3, 17 --------------------------------------------------------------------------------

Personne n'est jamais monté au ciel, excepté le Fils de l'homme qui est descendu du ciel! De même que Moïse a élevé le serpent de bronze sur une perche dans le désert, de même le Fils de l'homme doit être élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne soit pas perdu mais qu'il ait la vie éternelle. Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour sauver le monde par lui. Celui qui croit au Fils n'est pas condamné; mais celui qui ne croit pas est déjà condamné, parce qu'il n'a pas cru au Fils unique de Dieu. Voici comment la condamnation se manifeste: la lumière est venue dans le monde, mais les hommes préfèrent l'obscurité à la lumière, parce qu'ils agissent mal. Quiconque fait le mal déteste la lumière et s'en écarte, car il a peur que ses mauvaises actions apparaissent en plein jour. Mais celui qui obéit à la vérité vient à la lumière, afin qu'on voie clairement que ses actions sont accomplies en accord avec Dieu. Jean 3, 13-21

 

 

 

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