L’ancien enseignant, auteur
de livres et de films, l’agriculteur et consultant
Bernard RAPPAZ, le célèbre pionnier du chanvre en
Suisse, a été arrêté " à l’américaine "
dans sa ferme du Valais, le 14 novembre 2001 à 06h45
par des dizaines de policiers dont certains armés
de caméras.
Avant d'être le pionnier du chanvre,
sollicité par d’autres gouvernements pour ses
connaissances et compétences, Bernard Rappaz a été
le pionnier de l'agriculture biologique et des énergies
renouvelables dans le Valais suisse, voie aujourd’hui
prônée par la Berne Fédérale qui considère l'importance
de l'écologie pour une société durable.
La tournure des communiqués de police
est digne des journaux à sensation, alors que le chanvre
a pu être cultivé et récolté dans tout le Valais par
de nombreux autres agriculteurs, compris dans d’autres
régions, sans qu'aucun échantillon ne soit prélevé
par les autorités, ni aucun avertissement proféré
durant ces cinq dernières années.
La Société Valchanvre, société de transformation
et de commercialisation de Bernard Rappaz, a d'elle-même
procédé, par le biais de laboratoires, à l'analyse
de ses produits transformés (cosmétiques, alimentaires,
huile essentielle) pour s'assurer de leur conformité
à la législation.
Le commerce de ces produits –
parfaitement légal au regard de la législation
suisse – mais aussi de la législation européenne
– est aujourd’hui mis en péril par cette
procédure, alors que les produits issus de cette culture
sont largement diffusés en Europe (et en France en
particulier).
Bernard Rappaz est en prison préventive
à Sion, pour culture et commerce de chanvre et de
ses dérivés alors que tous les produits de Valchanvre
sont précisément conformes à la législation (teneur
en THC inférieure à 0,3%).
Le stockage par Bernard Rappaz de fleurs
de chanvre en l’attente d’une évolution
de la législation ne saurait être assimilée à un délit
alors que la culture en elle-même n’a pas été
mise en cause et qu’il n’y a pas eu commercialisation.
Bernard Rappaz a entrepris le soir
même de son arrestation une grève de la faim pour
une réglementation intelligente et uniforme du marché
du chanvre.
A l'heure où le parlement fédéral suisse
a accepté la dépénalisation de la consommation, la
procédure qui vise Bernard Rappaz semble totalement
décalée et parfaitement illogique en même temps que
les conditions de son arrestation et de sa détention
semblent non conformes à la législation européenne
applicable en matière de droits de l’homme.
Après 50 jours de grève de la faim,
son état de santé est inquiétant et un transfert en
milieu hospitalier lui est refusé.
Sa compagne ne peut le visiter que
derrière une vitre blindée et après avoir fourni elle-même
le fauteuil roulant permettant le transport de Bernard
Rappaz depuis sa cellule parce qu’il est incapable
de marché vu son état de santé !
Le Conseil National des droits de l’Homme
émet les plus vives protestations quant à cette affaire
dont il saisit les plus hautes autorités.
Contact and informations :
Conseil Natrional des droits de l’homme
(cndh – France)
Cndh@club-internet.fr
CNDH