la séance du 24 janvier 2002..... nous étions là., plus nombreux que lors des dernières manifs... en fait!

La salle était trop petite! Quant aux jounalistes présents , ils auraient, eux, suffi à remplir la salle....Voilà pour le décor.

Mieux que nos dernières manifs, cette séance de justice nous a rassemblés,solidaires, survoltés et silencieux ...

Révoltés, oui, tous ! Vu l'enjeu : la santé de Bernard est déjà gravement menacées.

Mais calmes et quoi qu'on en dise, sereins.

Nous sommes devenu une Union Sacrée.....les juges, les journalistes, cette fois, l'ont vu....

 

Ils étaient là, face à nous.....les juges de la justice supérieure de ce canton...

... écoutant, face à nous., l'avocat demandant la libération que nous ne pouvons , nous, qu'exiger, silencieux...

... écoutant, face à nous, le procureur expliquant pourquoi le juge Medico doit conserver Bernard à sa disposition....

et ... face à nous, derrière ces juges, seule décoration de cette salle: un Jésus sur sa croix.

A deux ou à trois, ces juges ont maintenant à statuer... ils annoncent leur décision pour ce vendredi.

 

Cette justice locale outrepasse-t'elle vraiment ses droits en revigorant toutes les pires images relatives aux chanvre... (qui n'a jamais été un stupéfiant...mais une plante mise au ban, à l'interdit, par une imposture dont seule l'Histoire nous lavera. )

Bernard, lui, est un grand personage certes, mais il n'est pas encore historique! Il est vivant, Messieurs les Juges.... et c'est à vous de juger maintenant: approuvez ou désapprouvez les options d'enquête du juge Medico...

En cela, vous êtes pleinement responsables de la durée de la grève de la faim de Bernard....

 

Vous le savez, sa Pureté de pionnier du chanvre depuis 85, fait qu'à l'instant même de son arrestation, vu le style "antigang" employé, Bernard n'avait plus la moindre porte de dialogue possible ... autre que la grève de la faim car il y a ( à cause de ce mythique 3% ) un accident juridico-socio-politique évident:.la justice locale refuse de regarder la sitution telle qu'acceptée par notre milieu soci-médico-politique. Ce d'autant plus que Bernard est l'un des plus importants partenaires de dialogue du gouvernement fédéral depuis de nombreuses années.

Sa grève de la faim, bien que potentiellement mortelle, n'est pas suicidaire... mais au sens propre du terme, c'est son seul recours.

Car il est le Pionnier du chanvre, oui ! Et du cannabis depuis l'ouverture faite, en Fév. 2000, par Mme Dreifuss annonçant la réelle option du gouvernement de dépénaliser le cannabis récréatif ( 7 à 15% ) et médical (15%-40%).

En bon pionnier Bernard s'est même permis de devenir un "compassionate club" ..(.les patients et les médecins ont eux aussi à souffirr en ce moment... de ce retour absurde à des lois de prohibition appliquées envers lui, son entreprise et ses recherches... )

A quelques mois de cette réelle dépénalisation, qu'on lui reproche encore d'aller trop vite, d'en faire trop.... pourquoi pas...Mais que cette justice traite avec lui de ces éventuels zigzags avec les lois.... comme on le fait avec n'importe quel commerçant dont on conteste certains produits......Point n'est besoin de le traiter de gangster !

 

On continue ( 3ème mois) d'étouffer financièrement son entreprise de produits légaux sans thc et son personnel et de le traiter, lui, de truand, vendeur de quantités faramineuse de stupéfiants..... C'est l'enfermer dans sa seule réponse possible.... son jeûne: ABSOLUMENT PUR, DEVANT L'ETERNEL. ... mais, nous le savons, trop dangereux....

Donc c'est la même situation que Bobby vu par certains comme un terroriste de l'autre camp: à enfermer.... ou comme un concitoyen torturé par une justice politique de l"autre camp" par d'autres.... Bobby mourut pendant sa grève de la faim, en Irlande.

Qui est dommageable à la société en ce moment ?.....

- Valchanvre avec ses plantes trop bonnes (comme tous les produits valaisans) mais qui vend des produts industriels sans thc ?...

- Bernard qui fournirait des herbettes à fumer dans des cantons où le marché gris, toléré, des boutiques de chanvre, est considéré, par les autorités "en contact avec le terrain"comme un des moyens de lutte contre le marché des groupes mafieux... ?

- la justice qui stigmatise Bernard et désavoue les options des majoritaires au gouvernement.et, de plus, prive le fisc, donc le peuple valaisan, des impots, ( énormes) de Valchanvre.

 

Le Tj de ce soir nous a informés que la balance de la justice valaisanne porte, jusque'à demain, d'un côté la vie de Bernard et de l'autre le poids quelques tonneaux de fleurs à retrouver....( dans une affaire de 57 tonnes...quelques tonneaux !) voilà , c'est dit ! Devant l'Histoire ... cette fois: OUI: DEVANT L' HISTOIRE ! N'oublions pas que, depuis plusieurs années, il n'y a que les " prohibitionistes " ( qu'ils n'est plus besoin de définir ici )...et les moralistes de la répression... pour utiliser le mot "stupéfiant".... pour le chanvre. Notre gouvernement n'utilise plus "stupéfiant " et parle déjà du cannabis comme médecine et aussi comme drogue récréative nouvelle, acceptable parce qu' infiniment moins dommageable pour l'individu et pour la société que ... l'alcool ou le tabac. ( désolé, mais c'est vrai !).

Boris Ryser

 

( vous avez déjà vu un gangster dont tout le gang vient assister à la séance de tribunal ?

Nous, nous sommes là parce que Bernard et son chanvre n'ont jamais fait de mal à personne....et que la justice se trompe...)

 

FDCC comité soutien Grève de la faim de Bernard Rappaz.

Tirez pas sur l'ambulance!

L'avocat de Bernard Rappaz estime la santé du chanvrier valaisan prioritaire.


Me Aba Neeman au balcon de son étude de Monthey: "Bernard Rappaz est en détention préventive, sans que les conditions juridiques ordinaires de cette détention existent."

NF 24 janvier 2002

Pour Me Aba Neeman,

l'avocat du patron de Valchanvre Bernard Rappaz, il faut arrêter de tirer sur l'ambulance. Son client sera jugé pour ce qu'il a fait, mais sa santé est prioritaire. Hier, l'avocat, spécialiste des dossiers du chanvre, nous a reçu dans son étude montheysanne.

Interview.

Vous avez vu Bernard Rappaz mardi. Dans quel état est-il?


Me Neeman: son état s'est détérioré. Il marche avec une canne. Il est affaibli. Ne réagit plus aussi vivement qu'il y a deux semaines à ce qu'on lui dit.

Certains prétendent que Bernard Rappaz continue à s'alimenter et que sa grève n'est qu'une vaste comédie. Qu'est-ce qui prouve le contraire?

Il a perdu environ 22 kilos depuis le 14 novembre. De plus, il a été transféré dans un hôpital à Genève, suite à des analyses médicales ayant démontré qu'il y avait danger pour sa santé.

Bernard Rappaz absorbe-t-il de l'eau sucrée, des vitamines qui, on le sait, protègent le système nerveux et permettent de tenir plus longtemps?

Suivant les conseils du médecin, il boit beaucoup d'eau minérale. Il a signé, en pleine capacité de discernement, une dispense au praticien, précisant qu'il ne voulait pas être nourri artificiellement. Il ne reçoit aucune aide extérieure.Aujourd'hui le Tribunal cantonal valaisan doit se pencher sur votre recours contre le refus du juge d'instruction de remettre en liberté provisoire votre client.

Quels sont vos arguments?


Le juge d'instruction justifie la détention préventive du fait qu'il doit encore entendre la direction d'une banque et deux autres personnes qu'il faisait rechercher. Or, si Bernard Rappaz est libéré, je ne pense pas qu'une banque va changer sa déclaration. Quant aux deux autres personnes, je constate que le mandat d'amener a été lancé le même jour de la décision de refus de mise en liberté provisoire. Ce qui me laisse penser que ces mandats servaient à justifier la décision du juge. D'autre part, ces deux personnes ont été entendues la semaine passée. Aujourd'hui, ces motifs d'un maintien en prison n'existent plus.

La justice pourrait craindre qu'en le libérant, sa grève de la faim serve d'exemple à d'autres détenus, non?

Je ne saurais admettre qu'on le maintienne en détention pour ne pas donner l'impression de céder à sa grève. Et je ne pense pas que cette crainte, si elle existe, se justifie. Car il faut une telle volonté pour effectuer une grève d'une si longue durée, que penser que cet exemple puisse être suivi aussi facilement par d'autres est illusoire.

Vous avez déjà défendu d'autres personnes en Valais dans le cadre d'affaires liées au chanvre. Alors que politiquement, les choses bougent, la justice doit appliquer la loi actuelle. Mais la fixation de la peine prévoit une grande marge de manœuvre possible. Les juges l'utilisent-ils assez?

Oui, les peines prononcées aujourd'hui sont bien inférieures à celles infligées il y a cinq ans. Mais j'ai l'impression qu'on a assisté à une recrudescence des affaires lancées en Valais par la police et la justice. Et ce, à la veille du vote du Conseil des Etats sur la libéralisation des drogues douces...

Avez-vous un exemple?

J''ai défendu un agriculteur haut-valaisan ayant livré du chanvre à Bernard Rappaz. Il a été condamné en deuxième instance devant le Tribunal cantonal il y a deux mois. Ce qui n'était jamais arrivé auparavant à un agriculteur! On a dit à cet homme: malgré le contrat prévoyant clairement la destination de votre chanvre, vous auriez pu vous douter que, peut-être, on en ferait autre chose que de l'huile essentielle. C'est nouveau et cela survient à un moment clé sur le plan politique.

Iriez-vous jusqu'à évoquer une instrumentalisation de la justice ou de la police valaisanne?

Je ne sais pas quel est le moteur de ces enquêtes. Cela laisse planer un doute. Je ne pense pas que ce soit le pouvoir politique, mais je n'arrive pas à m'expliquer cette recrudescence d'enquêtes. Bernard Rappaz s'est toujours battu de manière excessive pour ses idées. Il le fait encore, car après dix ans de bagarre dans le domaine du chanvre il pensait être parvenu à construire quelque chose dont l'aboutissement sera légal, du moins l'espère-t-il.



Or, juste avant cet aboutissement, il est mis en détention préventive, sans que les conditions juridiques ordinaires de cette détention existent. Je peux comprendre cet excès dont il fait preuve maintenant.

Reste que le chanvre et Bernard Rappaz, c'est, outre un enjeu politique, aussi une affaire de gros sous. Il aurait, selon une de nos sources, reconnu avoir vendu pour 5 millions de francs de chanvre illégal. Vous confirmez?


Je reçois très tardivement certaines pièces et, aujourd'hui, je n'ai pas connaissance d'une telle déclaration de mon client. Par contre, je souligne que la police et le juge donnent des communiqués de presse à des périodes bien précises. Le cas du laboratoire clandestin a extrêmement choqué mon client.

De quoi parlez-vous?

Ce laboratoire a été découvert le premier jour de l'affaire, car il était visible de tous dans les locaux de Bernard Rappaz. Le matériel a d'ailleurs été embarqué le même jour par la police. Et ce n'est que deux mois plus tard qu'un communiqué de presse annonce sa découverte. C'est une manière curieuse d'agir. Je ne peux m'empêcher de penser que l'on veut plus forger l'opinion publique, qu'informer ce même public.

Propos recueillis par Gilles Berreau

 

Déjà condamné à 16 mois

Patron de Valchanvre, Bernard Rappaz a déjà été condamné dans le cadre de la fameuse affaire des coussins thérapeutiques, qui date de 1996. Pour cela, il devra purger une peine de seize mois de prison. Mais il n'est pas derrière les barreaux actuellement pour cette affaire. Il s'agit pour l'instant d'une détention préventive ordonnée suite à une autre inculpation pour violation grave de la loi fédérale sur les stupéfiants. En effet, des perquisitions datant de la fin de l'an dernier ont permis à la police de découvrir 50 tonnes de chanvre dépassant la norme légale. De même qu'un laboratoire clandestin.

C'est contre cette détention préventive qui se prolonge que le Saxonin s'insurge en effectuant une grève de la faim depuis plus de septante jours. Détenu dans le quartier carcéral de l'hôpital cantonal de Genève, il aurait perdu près de 22 kilos selon son avocat. L'amie de Rappaz indique qu'il pèse 66 kilos au lieu de 90 précédemment. Hier, le comité de soutien à Bernard Rappaz affirmait s'inquiéter beaucoup pour sa santé et parlait d'urgence absolue en réclamant sa libération, estimant l'instruction trop longue et exclusivement à charge du prévenu.

 

 

Principe d'humanité

"Je me vois contraint de sortir de la réserve avec laquelle je crois bon de pratiquer mon métier." Ainsi commence une lettre ouverte adressée en début de semaine aux médias par l'avocat de Bernard Rappaz.

Me Aba Neeman y explique que "pour la première fois, je mesure le fossé pouvant séparer l'exercice de la justice du simple sentiment humain. Mon client encourt le risque réel de mourir et je ne puis admettre que la justice valaisanne laisse quelqu'un mourir pour ses idées. Je crois que l'époque a montré qu'il était plus que jamais temps de remettre en question certaines obstinations aveugles, temps aussi de réfléchir aux vraies priorités des combats à mener, aux vraies causes à défendre, dans un esprit de tolérance et d'éthique.Aujourd'hui, je suis arrivé au bout de ce que je peux faire en tant qu'avocat, mais par bonheur on n'est jamais au bout de ce que l'on peut tenter en tant qu'être humain.


Toutes les démarches ont été tentées


Toutes les démarches judiciaires possibles ont été tentées: le débat sur le chanvre, aussi important et intéressant qu'il soit, ne vaudra jamais la mort d'un homme, d'un père de famille. Mon client sera jugé pour ce qu'il a fait, et je ne vois en aucune manière quelle légitimité — ou quelle satisfaction — on tirerait à continuer ce bras de fer d'une arrogance et d'une cruauté graves avec un homme qui ne tient même plus debout. Si le principe de proportionnalité est d'ores et déjà dépassé, il reste le simple principe d'humanité. Je demande qu'il soit appliqué dans l'urgence la plus radicale" termine l'avocat.

 

 

ATS :

 

Jeudi 24 janvier 6:30
La libération de Bernard Rappaz est sur le fil de la justice

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SION -

 

 

 

La justice valaisanne va se pencher pour la quatrième fois

sur le cas Bernard Rappaz depuis sa mise en détention préventive le 14 novembre. Les 71 jours de grève de la faim observés par l'agriculteur de chanvre pèseront lourd sur les débats.
L'avocat du prévenu compte toutefois sur des arguments juridiques pour obtenir la libération de son client. Les motifs avancés par le juge instructeur pour maintenir M. Rappaz en détention touchent à l'audition de différentes personnes.
L'avocat a demandé directement au juge instructeur de libérer le chanvrier, estimant que les risques de collusion n'existaient plus avec les personnes appelées à fournir des renseignements. La réponse parvenue mercredi après-midi était cependant négative. La question sera ainsi tranchée par la chambre pénale du Tribunal cantonal valaisan. La présence de Bernard Rappaz à l'audience n'est pas certaine.
La grève de la faim entamée par l'agriculteur lors de son arrestation peut aussi jouer un rôle sur l'attitude de la justice. Après 71 jours, ses proches s'inquiètent de l'état de santé de Bernard Rappaz qui a perdu une trentaine de kilo. L'agriculteur est très affaibli et le risque d'un décès est réel. Le comité de soutien à Bernard Rappaz lui a demandé d'arrêter sa grève.
M. Rappaz avait été mis en détention préventive le 14 novembre dernier suite à une descente de police à sa ferme et à la société Valchanvre qu'il a créée. La police avait séquestré quelque 50 tonnes de chanvre et découvert des installations de conditionnement de haschich.
(SDA-ATS\/pb dsb sy/jus vs)
© ATS

 

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