Résolution
Prise de position du GREAT
au sujet
de la révision de la Loi sur les stupéfiants.
Les professionnels des dépendances, membres du GREAT,
réunis en Assemblée générale le 23 mars à Bellelay (Jura
bernois) ont adopté une résolution préconisant la dépénalisation
de la consommation de tous les stupéfiants. Le GREAT
considère aussi que la nouvelle loi sur les stupéfiants
doit englober l'ensemble des substances psychotropes
- l'alcool étant compris dans ces substances. En ce
qui concerne le cannabis, le GREAT souhaite aller plus
loin par la mise sur pied d'un marché contrôlé de cette
substance.
Depuis plusieurs années, le GREAT défend, par sa Charte,
le respect de la personne dépendante. Il préconise donc:
- la dépénalisation de la consommation de tous
les stupéfiants, considérant que les consommateurs
n'ont pas à être poursuivis pénalement pour une action
qui est, d'une part, de leur responsabilité personnelle
et qui, d'autre part, ne porte pas préjudice à la
société
- d'aborder les questions sous l'angle des dépendances
plutôt que des produits; la nouvelle loi sur les stupéfiants
devra donc englober l'ensemble des substances psychotropes,
y compris l'alcool.
A l'interdiction pénale, les professionnels réunis
au sein du GREAT préfèrent l'interdit défini collectivement
à travers les règles sociales: chaque parent, chaque
éducateur a pour tâche de rappeler les règles qui permettent
le bon fonctionnement de la société. La dépénalisation
devrait renforcer ces règles et le débat sur l'abus
de psychotropes.
Le GREAT préconise aussi des mesures de protection des
mineurs efficaces et que la prévention, dans le sens
de l'augmentation de la capacité de choix de l'individu,
doit être valorisée; le financement de telles mesures
doit être sérieusement augmenté.
En ce qui concerne le cannabis, le GREAT propose la
mise sur pied d'un marché contrôlé. Ce modèle se rapproche
des conclusions du rapport de la Commission fédérale
pour les questions liées aux drogues. Le GREAT estime
que la pénalisation de la production, de la distribution
et de la consommation de cannabis pose plus de problèmes
qu'elle n'en résout et qu'un commerce bien structuré
et contrôlé éviterait nombre de situations de marginalisation
et de punition de plus de 500'000 consommateurs de cannabis
en Suisse.
Pour terminer, le GREAT suggère la nomination d'une
commission permanente qui devrait effectuer une évaluation
objective et scientifique de la dangerosité des produits
- sur les plans de la santé et des rapports sociaux.
Une liste des produits sera élaborée. Elle ne devrait
pas être intégrée dans la loi, de manière à la rendre
adaptable aux nouveaux produits, aux changements des
habitudes de consommation, à l'évolution des connaissances
scientifiques et aux modifications de la société.
Pour toutes ces raisons, le GREAT appelle les parlementaires
à oeuvrer en faveur de la dépénalisation de la consommation
de stupéfiants.
Archives :
Notre
réponse à la consultation de
l OFSP relative à l introduction d un
nouveau modèle de financement des thérapies
résidentielles de la dépendance

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